Stratégies.fr inaugure une nouvelle chronique hebdomadaire consacrée aux objets connectés. Son nom: «Smart». Son auteur: Alexis Thobellem, membre de l'équipe digitale monde du groupe Danone, en charge des médias sociaux et des objets connectés.

Présentation de «Smart»

Le digital vit de tendances et de tentatives. C'est un monde qui préexiste mais sur lequel nous devons lever le voile de nos propres usages. Parfois, ce voile découvert, on entrevoit des dynamiques solides, des logiques faites pour rester et se déployer dans notre quotidien. Les objets connectés, au cœur de cette nouvelle rubrique, font partie de ces continents digitaux garantis et, sur ce territoire, les marques ont un remarquable coup à jouer.

Ma conviction est que les marques auraient pu enfanter les plateformes qui régissent nos existences digitales: pourquoi Twitter n'a-t-il pas été créé par Samsung ou Sony Ericsson? Pourquoi Amazon n'a-t-il pas été pensé par Carrefour? On objectera que les grands groupes ne sont pas des lieux de disruption, que les conditions pour une innovation sont rarement réunies, les inventions impensables.

Mais ces choses changent au sein des groupes. Réellement. Et au fond, l'avènement des objets connectés est une nouvelle chance, pour les marques, de devenir les concepteurs de services qui, demain, deviendront quasi régaliens pour nous autres, utilisateurs. A date, une seule réalité de cet ordre est palpable: Nike+ et son écosystème d'objets et de puces.

Ici, donc, chaque semaine, nous présenterons un objet connecté. Mais la réalité d'une industrie qui se construit, d'usages qui s'affirment, après des débuts parfois hésitants, est faite de fantasmes, d'ambitions en devenir et de réalités. Alors, en plus de la présentation de produits effectivement commercialisés, on ne privera pas de présenter de purs concepts ou des projets en phase de collecte de fonds.

 

Alexis Thobellem
@EasyAlexis sur Twitter

 

Le Flower Power de chez Parrot : la main verte connectée

 

Pour commencer, évoquons un objet qui a toutes les apparences de la réalité, mais qui n'arrivera que fin 2014: le «Flower Power» de Parrot, cette société qui édite déjà le fameux drone pilotable par votre Smartphone.

Comme c'est le cas pour bien des objets qui débarqueront dans les douze prochains mois, le Flower Power répond à une question initialement simple, augmentée par des données complémentaires. En l'espèce: «Quand dois-je arroser mes plantes et dans quelle quantité?»

Le dispositif se compose d'une application pour Smartphones Android et IOS et du module ci-dessous.

Concrètement, après avoir planté l'objet dans votre massif et indiqué de quelle plante il s'agissait, le Flower Power transmet dans le Cloud des données relatives à la lumière, la température ou les minéraux, via votre mobile. Celles-ci sont comparées à une base incluant plus de 6 000 plantes et vous recevez en retour une série d'informations sur l'optimisation de votre main verte!

Annoncé il y a quelques mois, pour une mise à disposition ces jours-ci, ce joujou pose, à mon sens, une question naturelle: pourquoi Parrot est-il le premier à se lancer sur cet objet? Pourquoi un acteur de l'industrie du jardinage n'est-il pas l'auteur de l'inauguration de ce marché?

Sans mettre en doute le travail réalisé par Parrot, je pense que je me dirigerais plus instinctivement vers un objet comparable de chez Jardiland. Mais cela, ce serait dans l'hypothèse selon laquelle je serais de près ou de loin impliqué dans la croissance d'un être végétal. Ce qui n'est pas le cas!

Vous pouvez trouver toutes les informations et commander sur le site du fabricant ici.

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