Objets connectés
Cette semaine, Alexis Thobellem se félicite de l'arrivée sur le court de deux objets connectés pour le tennis, seul sport qui n'avait pas encore ses connections.

Un à un, tous les sports dominants connectent leurs matériels: Oakley et son masque de surf, Adidas et son ballon, Nike pour la course à pied et le basket. Il manquait le tennis, mais les annonces de Babolat et du nouvel entrant Smash ont pallié cette absence.

Cela donne d'ailleurs une configuration tout à fait intéressante. D'un côté, le leader du cordage de raquette depuis plusieurs décennies, acteur installé et détenteur d'une large part de marché, de la confiance des pratiquants et consommateurs et d'une expertise reconnue, décide de mettre en vente des raquettes connectées.

De l'autre, Smash, fruit d'une équipe inconnue menée par un passionné, débarque sur Kickstarter avec un bracelet connecté à la raquette. Et, à regarder d'un peu plus près les applications smartphones liées à ces deux produits, on se rend compte qu'elles visent à délivrer le même service de coaching, suite à une capture de données des mouvements durant une partie de tennis (Voir la vidéo de présentation Kickstarter de Smash ci-dessous).

Toutefois, si ces deux entreprises rélondent au même besoin, elles ne l'ont pas fait avec le même calendrier et la même proposition d'équipement. Elles ne s'affronteront pas non plus avec la même puissance marketing et le même réseau de recommandations.

Le bracelet, plus imposant et masculin que la plupart des fitness trackers à disposition actuellement, est capable de mesurer la vitesse du service, les accélérations sur le court, l'angle du lift, les performances à la volée, la puissance des coups droits et autres revers.

Au-delà de la stricte mesure, Smash fournit aussi des conseils pour progresser sur chacun des aspects cités ci-dessus. On imagine aisément qu'un peu de gamification viendra renforcer la relation entre l'objet et le joueur, de façon à s'intégrer plus naturellement dans le quotidien de son propriétaire.

Cette structure de marché reflète assez bien ce qui devrait se produire sous peu dans de nombreuses catégories: après un départ en retard, les grandes marques fourbissent leurs armes et sortent des produits plutôt sérieux face à des «pure players» souvent plus audacieux et rapides, mais disposant d'une intuition plus qu'une connaissance scientifique des consommateurs.

A suivre!

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