Selon une étude de l'Ifop, si les quatre premières marches du podium des médias sociaux les plus populaires sont occupées par Facebook, utilisé par 63% des Français, Google+ (26%), Twitter (14%) et Linked In (10%), c'est une flopée de médias sociaux visuels qui occupent les paliers suivants: Snapchat (8%), Instagram (8%), Pinterest (4%), Tumblr (4%) et Flickr (3%). Et même si les chiffres de fréquentation sont encore sans commune mesure avec ceux des plus importants médias sociaux, «la communication par l'image est un sujet très chaud pour les annonceurs», confirme Guilhem Fouetillou, directeur stratégies et innovation chez Linkfluence.
Dossier: Réseaux sociaux, les marques à l'heure du real time marketing
Un sujet dont l'importance est telle que Linkfluence a lancé un programme de recherche avec un laboratoire spécialisé dans les problématiques de reconnaissance d'image. «Notre feuille de route pour 2015 est d'intégrer ce genre de problématiques, notamment grâce aux reconnaissances automatiques d'image ou à la classification de contextes de communication», ajoute ce dernier. Alors qu'actuellement les marques ne peuvent consulter qu'une partie des photos qui les concernent lorsque les socionautes utilisent un hashtag, ces nouvelles fonctionnalités pourraient désormais permettre de répertorier de manière exhaustive toute les communications visuelles qui se font autour de leur enseigne. Une bonne manière de dénicher des insights et d'en apprendre plus sur les contextes de consommation de sa marque.
Un profil de socionaute
Mais les médias sociaux visuels comme Instagram permettent aussi de faire rentrer les consommateurs dans les coulisses de la marque, et de faire sortir l'annonceur de ses prises de parole habituelles, tel Pinterest, où les marques peuvent se créer un profil comme n'importe quel socionaute pour y créer un univers visuel inspirant. «Les marques développent des contenus destinés à inspirer la communauté, observe Stéphanie Tramicheck, directrice générale France de Pinterest. Ils ne mettent pas forcément en avant leurs produits mais leur univers, pour ensuite inciter à l'action et à l'achat.» Aux Etats-Unis, une étude Addshoppers indique ainsi que 23% du trafic généré par les médias sociaux vers les sites e-commerce provient de Pinterest. Un score que la France a pour le moment bien du mal à rattraper, mais qui reste prometteur.
Enquête: Le paradoxe Pinterest
