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ENTRETIEN ÉRIC MIJOT
27/10/2000Éric Mijot, responsable de la recherche actions chez SG Asset Management, relativise les profit warnings.
Comment analysez-vous l'impact des profit warnings sur le secteur de la communication? Éric Mijot. Depuis un mois, on assiste à une série de profit warnings venant des États-Unis sur tous les types de valeurs, les TMT mais aussi celles de l'ancienne économie. De fait, les sociétés préparent les investisseurs à de moins bons résultats qu'attendu mais pas dramatiquement inférieurs. Au 3e trimestre, les bénéfices des sociétés américaines ne croîtront que de 15% (contre 17% prévus). Mais la publication effective des résultats, qui vient de débuter, révèle l'exagération des marchés. Quelles sociétés vous semblent les plus concernées? É.M. Dans les médias, les sociétés qui courent le plus de risques sont celles qui sont le plus dépendantes des revenus publicitaires. Pour celles qui disposent d'un réel contenu, la sensibilité au cycle économique est beaucoup plus diluée. Une fois les profit warnings pris en compte dans les cours, faut-il reprendre position? É.M. On peut déjà se repositionner sur le secteur. La première partie d'octobre est typique. En général, c'est une période baissière, à cause des profit warnings. La seconde est souvent meilleure, avec la publication effective des bénéfices. Nous pensons que ce sera le cas aussi cette année. Il y a certes plus de risque à acheter avant un retournement de tendance, mais il y aussi davantage à gagner si on a raison! Entretien: T.B.