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ÉRIC DOUTREBENTE
08/12/2000Le directeur de la gestion de Tocqueville Finance vise le long terme. Comment jugez-vous la valorisation de la société? Éric Doutrebente. Dans le secteur des TMT, Benchmark Group, via son produit phare Le Journal du Net, occupe une niche prometteuse: fabricant et diffuseur de contenu. Après la bagarre sur l'aspect technique des sites, c'est sur ce terrain que se déroule la bataille. La capitalisation que vous citez représente, il est vrai, plus de 10fois le chiffre d'affaires prévu pour 2000 et près de 5fois celui que la société attend pour 2001. Ces ratios incitent à la prudence d'un point de vue purement boursier. D'autant que le climat n'est guère favorable. Et à plus long terme? É.D. La société a atteint son point mort dès 1997, ce qui est rare sur le secteur. L'entreprise, créée et présidée par une femme venue d'un grand nom de l'audit, est bien gérée. C'est donc l'un des rares vecteurs d'Internet rentable. On pourra sans doute prendre position une fois la visibilité redevenue plus longue sur les marchés financiers. Êtes-vous confiant sur l'activité à venir? É.D. Comme pour toutes les sociétés Internet, il leur faut transformer l'audience en chiffre d'affaires. Benchmark Group semble savoir le faire. Le taux de réabonnements aux produits hors ligne est bon, les annonceurs du Journal du Net sont fidèles, quant aux offres d'emploi, qui font la richesse de la presse papier, elles pourraient faire celle de Benchmark Group. Enfin, les développements vers l'e-commerce sont prometteurs. T.B.