VINCENT BÉNARD

Comment expliquer la résistance du groupe Viacom à la conjoncture ?

Vincent Bénard.L'organisation des métiers est astucieuse. La structure génère des revenus par l'utilisation de son propre réseau. MTV, les chaînes locales et d'autres supports produisent 80 % du cash flow. C'est une base solide pour les comptes dans les périodes chahutées comme celle-ci. S'y ajoute une bonne tenue de la publicité pour des clients extérieurs.

Le marché du DVD constitue-t-il un relais de croissance important pour Viacom ?

V.B.La publicité reste la principale source de revenus du groupe. Mais il lui fallait, c'est vrai, être présent sur le marché du DVD, pour des raisons stratégiques et financières. La présence de Blockbuster répond parfaitement à ce besoin.

Le programme de rachat d'actions, approuvé par le conseil d'administration, est-il de nature à rassurer le marché ?

V.B.Le marché n'a pas besoin d'être rassuré. La notion d'autocontrôle est très importante pour le groupe, qui tient à son indépendance. Il n'y a donc pas de facteur spéculatif dans la valeur, qui se situe parmi les valeurs de fond de portefeuille à fort potentiel. D'ici à trois mois, le cours devrait se situer aux alentours de 50 dollars (51,40 euros).

Entretien : T.B.