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NICOLAS PELLETIER
22/11/2002Nicolas Pelletier, analyste médias chez SG Asset Management, préfère d'autres valeurs du secteur.
Comment expliquer la faiblesse du titre en Bourse ?
Nicolas Pelletier.Avec 480 millions d'euros par an, de 2004 à 2007, pour le football, soit 180 millions de plus que ce qui sera versé en 2003, on imagine mal un cash flow positif rapide pour Canal +. Sa survie à court terme est en jeu. Un partage des droits avec TF1 remettrait en cause son modèle et favoriserait la fusion entre CanalSatellite et TPS. Il est vrai que la France est le seul pays avec deux plates-formes satellitaires.
Quel est l'impact du lancement d'une émission d'obligations remboursables en actions ?
N.P.Les rumeurs d'une opération financière circulaient sur le marché. VU doit disposer de liquidités pour contrer l'offre de Vodafone sur Cegetel. Le produit des récentes ventes et cessions ne suffit pas et ne servira sans doute pas à rembourser les dettes, mais plutôt à préempter les titres détenus par BT et SBC dans Cegetel.
Le nouveau profil offre-t-il un potentiel à l'action ?
N.P.Avec une capitalisation boursière de 12,5 milliards d'euros, VU est sous-évalué. Mais il reste la question de l'endettement du groupe et la comparaison avec d'autres valeurs du secteur, comme Reed Elsevier, VNU ou Mediaset, n'est pas en sa faveur. Bien sûr, il y a la possibilité d'une surenchère de Vodafone. Et si la probabilité d'une OPA sur VU n'est pas nulle, ce n'est pas le scénario que nous retenons.
Entretien : T.B.