L'appel d'offres lancé par la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi) pour sa communication va-t-il être suspendu? La question méritait d'être posée, mardi 12 janvier, à l'heure où nous bouclions, tant la polémique sur la création de son logo «buzzait» sur Internet. Une polémique dont la présidente de la Hadopi, Marie-Françoise Marais, fraîchement nommée, se serait bien passée. Nul doute que ses réactions, annoncées pour vendredi 15 janvier, seront suivies de près.

Depuis vendredi 8 janvier, la Hadopi fait en effet les choux gras de ses opposants. Et pour cause: son identité visuelle, signée de l'agence Plan créatif, utilise une police de caractères créée pour France Télécom qui en est le propriétaire exclusif… Dur, dur pour celle dont la mission est justement de lutter contre les copies illicites et autres contrefaçons en ligne.

Achat de polices en urgence

Lundi 11 janvier, Plan créatif a diffusé un communiqué de presse expliquant «qu'à la suite d'une erreur de manipulation informatique, une esquisse de logotype écartée lors des phases traditionnelles de vérification de similitude avait été malencontreusement présentée comme solution graphique définitive». Et de présenter un nouveau logo légèrement modifié.

Mais nouvelles révélations dans la foulée: le logo déposé à l'Inpi en novembre 2009 contenait déjà la fameuse police France Télécom ainsi qu'une deuxième, baptisée Bliss, utilisée – toujours illégalement – pour la base line. L'agence a donc dû faire l'acquisition, le 11 janvier au matin dans l'urgence, de deux polices pour le logo définitif. À suivre? France Télécom a en tout cas fait savoir qu'il ne se retournerait pas contre Plan créatif.

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