Optique
Déjà en charge de Générale d’Optique, l’agence indépendante La Chose renforce sa relation avec GrandVision France en remportant le budget de GrandOptical, autre enseigne du groupe.

« GrandOptical est de retour à la maison ». Jean-Baptiste Lucas, directeur général de La Chose (120 personnes pour une marge brute prévisionnelle de près de 10 millions d’euros en 2017), savoure la reconquête du budget de l’enseigne. Écartée il y a deux ans au profit d’Australie, l'agence indépendante reprend en main les rênes de la communication de l’enseigne d’optique dès 2018. « Le choix s'est fait après une compétition un peu plus confidentielle que d’habitude, lancée peu après l’été et menée par nos soins. Nous avons rencontré et sondé quelques agences mais le choix de La Chose s’est fait assez naturellement, au regard notamment du travail mené pour Générale d’Optique », rappelle Stéphanie Ruaud, directrice marketing et communication de GrandVision France (Générale d’Optique, GrandOptical et Solaris) depuis avril 2016.

Un périmètre plus large

Car les deux parties se connaissent bien. Agence de Générale d’Optique (470 magasins) depuis 2012 et de GrandOptical jusqu’à l’automne 2015, la structure indépendante a été choisie courant octobre par le groupe d'optique pour gérer l’ensemble de la stratégie social media de ses deux enseignes. Un gain obtenu notamment face à We Are Social, finaliste, et « directement lié au recrutement de Lise Rosenthal en tant que head of social media de l’agence », estime Jean-Baptiste Lucas. De là à voir pour l’annonceur une volonté de centraliser le maximum de budgets, il n’y a qu’un pas que Stéphanie Ruaud refuse pourtant de franchir. « Il ne s’agit ni d’une évidence ni d’un prérequis dans la mesure où ce choix s’opère à une échelle globale. Néanmoins, cela apporte de la souplesse, de la consistance et de la cohérence sur tout le parcours client », juge-t-elle. À la clé, un large terrain de jeu (publicité et communication globale) complémentaire de la communication déployée pour Générale d’Optique, incarnée par la saga « La fin des lunettes chères ».

Un marché qui se durcit

Avec plus de 200 points de vente en France métropolitaine mais aussi au Luxembourg et à La Réunion, GrandOptical constitue « l’enseigne marque premium du groupe », développe le directeur général de La Chose, pointant un enjeu de « valorisation » tout en gardant à l’esprit que « l’optique reste un marché de santé rimant avec achat subi et non choisi ». L’objectif, lui, reste le même : « construire un discours de marque fort » sur « un marché où le taux de confusion entre les enseignes reste élevé, en se nourrissant notamment de la data et des insights fournis par les réseaux sociaux », décrypte Jean-Baptiste Lucas. « Il s’agit de fidéliser nos clients mais aussi d’en gagner de nouveaux sur un marché très bataillé et qui se tend », appuie Stéphanie Ruaud. Pour preuve : une chute de 3,1 % sur le premier semestre 2017 selon GfK. Résultat, une concurrence exacerbée qui s’explique par la conjonction de plusieurs facteurs : remboursement des lunettes tous les deux ans (contre tous les ans jusqu’à fin 2015), percée de nouveaux entrants comme Sensee avec des lunettes à bas coût, ou encore montée en puissance des acteurs traditionnels sur le digital.

Chiffres clés : 

34,8
En millions d’euros, les investissements médias de GrandVision France en 2016. 

250
En millions d’euros hors taxe, le chiffre d’affaires 2016 du réseau GrandOptical.

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