La cour d'appel de Paris a validé l'enquête sur les sondages et conseils en communication à l'Élysée et confirmé les mises en examen des anciens conseillers de Nicolas Sarkozy, dont Patrick Buisson (pour recel de favoritisme, abus de biens sociaux et détournement de fonds publics par un particulier) et Pierre Giacometti (pour recel de favoritisme). L'enquête portait sur les contrats passés par l'Élysée sans appels d'offres pour un montant de 7,5 millions d'euros de 2007 à 2012. La convention signée avec Patrick Buisson prévoyait du conseil pour 10 000 euros par mois et octroyait à son cabinet Publifact l'exécution de sondages par les instituts de son choix. L'enquête a révélé l'achat de 235 sondages revendus à l'Élysée, avec un bénéfice d'environ 1,4 million d'euros, soit entre 65% et 70%. Ipsos, dirigé Pierre Giacometti jusqu'à début 2008 (avant sa nomination à l'Élysée), a été considéré par les enquêteurs comme «l'institut par excellence de l'Élysée», puisqu'il a facturé 1 491 570 euros HT entre mai 2007 et octobre 2009, soit «92% du montant total des sondages commandés sur cette période», selon une source citée par l'AFP. Ipsos a été mis en examen pour recel de favoritisme. Selon l'enquête, le cabinet Giacometti Péron a signé pour environ 2,5 millions d'euros de contrats de conseil avec l'Élysée entre 2007 et 2012. L'avocat de Pierre Giacometti cité par l'AFP envisage de se pourvoir en cassation.

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