«Dans notre monde, le digital est aussi vital que l’air que nous respirons», déclarait Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie, à nos confrères des Echos, en juin dernier. Invisible, cet écosystème est en tout, dans tout. Une raison suffisante pour consacrer un numéro entier de Stratégies à la vague digitale. Elle oblige tous les acteurs à changer de posture, le secteur des agences de communication en tête, avec une accélération de la transformation tant sur le plan des mouvements du marché que des offres proposées. Dans la technologie, bien sûr, avec une multiplication des levées de fonds qui profite à l’ad tech, symbolisant le dynamisme et l’attractivité du secteur pour les investisseurs. Par extension, entre 2014 et 2015, le nombre de créations de start-up a été multipliée par deux.
Au-delà, le digital voit naître des modèles disruptifs qui ouvrent la voie vers de nouvelles organisations et de nouveaux modes de consommation. Dernière innovation en date, l’éclosion d'«hacker houses», qui rassemblent des petits génies en colocation, concentrés jour et nuit sur la recherche de solutions innovantes. Seed-Up est un laboratoire construit sur un modèle de réflexion et d’organisation qui convient aux marques, annonceurs et start-up, qui viennent soumettre leurs projets à «hacker». Là aussi, la transformation s’accélère. Le succès de Seed-Up, installée à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), repose sur son agilité face à des grands groupes souvent engoncés dans leur organisation ou à court d’idées.