Alors que le PDG de Presstalis, Dominique Bernard, a présenté ce week-end sa démission à partir du 22 février, faute d’accord de son conseil d’administration sur son plan de redressement, l’hypothèse d’un dépôt de bilan n’est plus écartée par les éditeurs. Selon la Correspondance de la presse, l’Arcep a même précisé récemment qu’en cas de défaillance d’un des deux acteurs de la distribution de la presse, la loi prévoyait la possibilité d’accélérer la publication d’un décret concernant les obligations des sociétés de distribution, prévue au 1er janvier 2023 au plus tard, ainsi que des dérogations au niveau régional. Le plan présenté par Dominique Bernard prévoyait de passer de 905 à 177 salariés, soit une baisse de 728 postes, dont 104 départs au niveau du siège (50% des effectifs), 121 départ au niveau de Bobigny (60% des effectifs) et 422 départs (+81 transferts) liés à la cession du niveau 2, qui concerne la totalité des effectifs hors Paris. Le coût de ces 728 départs s’élèverait entre 36,8 et 88,7 millions d’euros, suivant sa prise en compte ou non (dans un scénario «in bonis») par l’Assurance de garantie des salaires. Ce plan était appuyé par Rolf Heinz, administrateur démissionnaire de la coopérative des magazines, mais contesté par les quotidiens. Il était également prévu une contribution exceptionnelle des éditeurs les plus importants de 4%, qui devait s'ajouter pendant quatre ans aux 2,25% décidés en 2018.

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