Dans l’impossibilité de faire face à ses engagements financiers, Presstalis se déclare en cessation de paiement. Cédric Dujardin, son président, l’a officialisé lundi 20 avril dans un mail à ses salariés, cité par la Correspondance de la presse : «j’ai déposé aujourd’hui une déclaration de cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Paris». Le dirigeant explique que la crise sanitaire et la réduction des volumes de la presse ont «accéléré très significativement la dégradation de la situation financière du groupe», dans un contexte de marché «structurellement décroissant». Interrogé par Stratégies sur le maintien du service et la possibilité pour les éditeurs d’être rémunérés alors que la dette de Presstalis à leur égard avoisine les 100 millions d’euros, un conseiller du ministère de la Culture a répondu : «le ministre travaille avec les éditeurs et la direction de Presstalis sur l’avenir de la société. Rien n’est tranché à ce jour parmi les propositions qui sont sur la table. Quoiqu’il arrive l’État assumera ses responsabilités, les éditeurs devront aussi assumer les leurs. L’État a fait en sorte que les marchands de presse soient payés, il fera aussi en sorte qu’il n’y ait pas de rupture de la distribution.» Parmi les deux principaux projets existants, l'un est porté par les magazines autour des MLP (Messageries lyonnaises de presse) et repose sur la rupture des liens capitalistiques et de flux avec les quotidiens, l'autre intègre des quotidiens et Presstalis, et repose sur une messagerie unique. Une grosse restructuration s'ensuivra dans les deux cas.

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