numérique

Alors que l’exécutif réfléchit au moyen de relancer la lutte contre la haine en ligne, après la censure de la loi Avia par le Conseil constitutionnel, la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a réuni lundi 19 octobre à Nanterre les responsables de police et de gendarmerie afin d’étudier de nouvelles dispositions renforçant la lutte contre «le cyberislamisme», trois jours après la décapitation de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine, entraînant une mise en cause des réseaux sociaux. La plateforme de signalement Pharos, mise en place en 2009, a identifié 80 messages de soutien à l’action de l’agresseur de Samuel Paty. La ministre veut qu’on étudie les améliorations possibles à une meilleure détection des contenus haineux sur Internet. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé «une fatwa en ligne» et le Conseil de défense présidé par Emmanuel Macron a décidé d’agir contre ceux qui ont soutenu l’attentat sur les réseaux sociaux. Au delà des dispositifs de signalement et de blocage de contenus illicites, l’État juge important de ne pas être absent du net et organise un «contre-discours» pour répondre aux propos haineux. Par ailleurs, le juge des référés du TGI de Paris a ordonné lundi une médiation entre Twitter et des associations de lutte contre les discriminations, qui avaient assigné en mai le réseau social pour «inaction face à la haine en ligne». L'Union des étudiants juifs de France (UEJF), SOS racisme, SOS Homophobie et J'accuse avaient assigné le réseau social, estimant qu’il manquait de manière «ancienne et persistante» à ses obligations en matière de modération des contenus.

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