A la suite de nouvelles révélations du compte Instagram Balance ton Agency, Stratégies publie cette semaine une grande enquête de cinq pages : «Agences/annonceurs : quand le client devient tyran». La créatrice du compte a collecté 108 témoignages visant un grand constructeur automobile, Renault, et en particulier son directeur marketing, qui ferait peser sur ses équipes et les équipes de son agence, Publicis Conseil, des exigences démesurées. Si les relations agences/annonceurs ont toujours été un serpent de mer dans l'industrie de la communication, elles se sont, semble-t-il, encore un peu plus tendues avec la crise sanitaire. Parmi les facteurs de tension, le turnover important à la tête des directions marketing, mais aussi une rémunération en baisse. Par ailleurs, le système des compétitions s'est par trop dévoyé, comme l'explique Fabrice Valmier, co-dirigeant de VTscan : « Le constat premier, c’est qu’il y a eu une dérive ces dernières années quant au nombre d’agences mises en compétition. Beaucoup d’annonceurs pensent qu’en interrogeant plus largement, ils trouveront plus de réponses créatives. En réalité, c’est l’inverse ! Moins il y aura d’agences, plus ce sera gage de sécurité.» Vincent Leclabart, coprésident de l’AACC [qui a conçu La Belle Compétition avec l'Union des marques et les cabinets conseils en choix d'agences] et de l’agence Australie.Gad abonde : «Le système consistant à être jugés sur des livrables et un travail fini mérite interrogation. Des discussions sont en cours à différents niveaux et cela s’annonce également comme un point clé des Etats généraux de la communication qui se tiennent en ce moment.» A lire cette semaine dans Stratégies.