finances

Alors que le groupe Lagardère a confirmé lundi 26 avril étudier un projet de transformation en société anonyme, passant par un renoncement à sa commandite, sa gouvernance se précise bien qu’ « il n'y a pas de certitude quant à l'aboutissement des discussions en cours ». L’accord qui est actuellement discuté entre les différents actionnaires et par l’intermédiaire de Nicolas Sarkozy, membre du conseil de surveillance du groupe, prévoit de renoncer à la holding de contrôle du groupe dans laquelle sont présents de concert Arnaud Lagardère et Bernard Arnault (27%). Cet abandon de la commandite qui permet au patron-actionnaire de diriger son groupe avec 7,3% du capital aurait pour compensation 10 millions d’actions nouvelles du groupe pour Arnaud Lagardère, soit quelque 220 millions d’euros. Cela permettrait à Arnaud Lagardère de se désendetter alors que sa dette totale serait de 135 millions d’euros à la fin 2020, selon Le Monde. En outre, l’héritier obtiendrait de sauver les pans de son empire, notamment Europe 1, Le JDD et Paris Match, puisque le démantèlement du groupe ne serait plus au menu des prochains mois. Vincent Bolloré, premier actionnaire du groupe avec 29% du capital, lui garantirait un poste de PDG jusqu’en 2026. En revanche, le groupe va devenir opéable alors que, comme Arnaud Lagardère, Vincent Bolloré disposera de trois administrateurs, sans compter Nicolas Sarkozy, nommé par Lagardère et proche du Qatar comme de Bolloré et du numéro deux de LVMH, Nicolas Bazire. Amber Capital et Groupe Arnault seront aussi représentés au conseil qui pourrait entériner les changements dès cette semaine.

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