Le billet

C'est un signal faible, mais qui peut peser lourd. La bronca des annonceurs à l'encontre de Facebook, portée par le hashtag #StopHateForProfit s'est propagée comme une traînée de poudre. D'Unilever à Coca-Cola, les marques qui ont suspendu leurs investissements publicitaires dans les médias sociaux de Mark Zuckerberg ont fait bouger un rapport de force qui semblait figé. La stratégie qui consiste à viser au portefeuille de l'entreprise aux 70 milliards de dollars de chiffre d'affaires s'est avérée porteuse. Elle doit justifier désormais son manque de vigilance dans son contrôle des propos haineux ou racistes. Et réagir. Le média aux 2 milliards d'utilisateurs a aussitôt proposé un encadrement plus scrupuleux des publicités discriminantes. Mais la bannière de la liberté d'expression, pour éviter d'assumer ses responsabilités, n'a pas tenu face à la fronde. On voit désormais que le combat entre une union d'annonceurs et le colosse des réseaux sociaux ne tourne pas forcément à l'avantage du second. À force de voir Facebook afficher sa puissance et parfois dicter sa loi, on en avait oublié que la relation commerciale qui le lie aux marques mérite un dialogue... Indéniable vertu tant démocratique que commerciale.

 

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