Histoire de la tech
Guillaume Doki-Thonon est CEO et co-fondateur de Reech. A l'occasion des 50 ans de Stratégies, il revient sur la mutation que représente le développement de l'influence marketing aujourd'hui.

Du secteur “Food” jusqu’à celui de la banque/assurance, de plus en plus d’annonceurs capitalisent sur l’influence marketing pour faire passer leurs messages, attirer de nouveaux publics, booster leurs ventes. Pourquoi ? Parce que ça marche. Les influenceurs ont cette capacité à s’approprier un message pour le ramener dans leur univers et le transmettre très naturellement à leur communauté. Mais face à la forte croissance de l’influence marketing, les marques devront de plus en plus émerger dans la masse de contenus issus de collaborations avec les influenceurs. Pour s’y faire, il faut non seulement être ultra-créatif et ça, les nombreuses fonctionnalités des réseaux sociaux associées à la créativité des agences et de nombreux influenceurs le permettent. Mais il faut aussi diversifier les collaborations avec les influenceurs, afin d’exploiter tout le potentiel de l’influence, qui réside dans la diversité des créateurs de contenus et de leurs univers. Il y a 150 000 influenceurs en France. En diversifiant les collaborations, on challenge leur créativité, on teste différents registres et on gagne à se distinguer.

Mais choisir les bons influenceurs à impliquer n’est pas la seule clé du succès. Les marques ont plus que jamais besoin de valoriser leurs actions en influence, de savoir comment les contenus vivent et sont reçus, de mesurer l’impact d’une campagne et de calculer leur retour sur investissement. Or, cela n’est possible qu’en sollicitant une technologie d’influence, en misant sur la data. Je m’étonne en effet encore, d’observer que des marques font de l’influence aujourd’hui comme elles faisaient des relations presse il y a quinze ans, soit de manière artisanale.

Les technologies d’influence sont puissantes. Sans elles, trouver les bons influenceurs à impliquer est fastidieux, mesurer les résultats pour tirer les bons enseignements l’est encore plus. Il faut également ajouter que les marques veulent de plus en plus piloter elles-mêmes toutes leurs actions d’influence, parfois même à l’échelle internationale, mais sans s’équiper d’une technologie, sans la connaissance de l’influence et la maîtrise des codes et des chiffres, elles avancent en aveugle. Ce qui est valable pour l’influence aujourd’hui, tous les domaines de la publicité l’ont connu. Et tous ont fini par adopter des technologies qui leur permettent d’avoir de la data pour cerner la pertinence d’une campagne et préparer les suivantes.

Pour finir, il est important de rappeler que l’influence marketing est un marché qui est en train de se structurer. Il y a des enjeux d’harmonisation des codes comme il y a déjà des règles déontologiques à respecter pour soigner l’image de notre secteur et le rendre encore plus fort. Les acteurs qui œuvrent en coulisses, comme les marques qui se lancent, jusqu’aux influenceurs, tous doivent connaître et respecter les règles et codes de bonnes pratiques pour que les publics exposés aux contenus issus d’une collaboration avec les marques les reconnaissent comme tels.

En résumé, l’influence de demain doit miser sur ces trois grands piliers : créativité, technologie et éthique.

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