Selon un sondage Odoxa Leyton-SAP pour Stratégies sur les RH Tech, 84% des télétravailleurs sont satisfaits de leur expérience. Réalisé les 10 et 11 juin auprès de 1001 personnes, il montre néanmoins que 93% des Français attendent une meilleure réflexion sur la qualité de vie en télétravail. Que ce soit sur l’équilibre entre vie pro et vie perso (96%), le lien social (89%), les risques de burn-out (88%), la formation (80%) et le management à distance (80%), les attentes sont nombreuses. « Faut-il généraliser le télétravail lorsqu’il est possible ? Une chose est sûre, les demandes des salariés devraient se multiplier », anticipe Emile Leclerc, directeur des études d'Odoxa.
Si l'expérience est très majoritairement plébiscitée, le mode d'action est à améliorer. Les personnes interrogées ont reçu dans la majeure partie des cas (51%) un mail organisationnel et, de façon plus limitée, des modules de formation à distance (27%), des outils de gestion du temps (23%) ou des webinars sur les bonnes postures (15%). Enfin, pour les deux tiers de l’échantillon, le risque est à mieux prendre en considération car le télétravail, avec les ordinateurs personnels notamment, expose davantage au risque d’une cyber-attaque.
Surveillance massive des salariés
« La situation de télétravail massive a donné lieu à ce que l’on pourrait considérer, d’un point de vue Français, comme d’inévitables dérives, constate Julien Pierrepont, directeur de l'innovation de Leyton. Par exemple, le suivi des temps. Ce dernier est nécessaire pour s’assurer du bon déroulement d’une activité professionnelle et surtout donner en retour les bonnes guidelines ou directives aux collaborateurs. Outre-Atlantique, cela a pu basculer dans la surveillance des salariés avec des logiciels qui connaissent un grand succès de type Hubstaff, Time Doctor, Teramind, VeriClock, ActivTrak dont les fonctions sont de suivre les temps mais manifestement également de monitorer l’activité des salariés par le mouvement des souris, de vérification fréquente des écrans, les mails envoyés… Certaines applications de téléconférences avaient également intégré des « indicateurs d’attention » comme Zoom et Sneek».
