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Chouchous des marques et des attachées de presse, les influenceurs du web sont très sollicités. Voici cinq conseils de blogueurs, instagrameurs et youtubeuses pour ne pas se les mettre à dos.

1. Pas de relances intempestives.

«Stop au matraquage, peste Thomas Filhol de Sportune.fr. Les marques réduisent leurs budgets de communication et mettent le paquet pour faire parler d’elles par les sites et les blogs. Or si le produit ne m’intéresse pas, inutile de m’envoyer 150 messages.» Virginie Maire, directrice générale de Finder Studio, ajoute: «Inonder toutes les influenceuses mode de la même proposition afin qu’elles fassent toutes la même chose sans le savoir est aussi une erreur.» Et puis, attention au «copier-coller». «Parmi les propositions que je reçois, 20% sont des mails déjà envoyés à d’autres, mais avec, au mieux, une erreur sur mon prénom et au pire un autre nom que le mien», rapporte Megan Vlt, blogueuse mode et lifestyle.

 

2. Bien cibler le domaine d’intervention.

  «C’est pénible d’être contacté par des gens qui ne connaissent même pas mon site, se plaint Thomas Filhol. Le minimum est de regarder un peu ce qui nous intéresse. Certains pensent que je suis L’Équipe, alors que je ne traite pas des résultats sportifs.» «Si une marque me contacte avec un objet qui ne me plait pas ou qui n’est absolument dans mon domaine, je n’écrirai rien dessus, explique la blogueuse Holy Camille. Hors opérations commerciales, je garde mon libre arbitre sur les produits dont je souhaite parler ou montrer en photo. Ce sont mes coups de cœur.» Megan Vlt renchérit: «On nous propose des choses qui n'ont absolument aucun rapport avec notre communauté. Par exemple, des produits pour homme, genre le super kit de rasage de barbe, ou les produits pour bébé… alors qu'aux dernières nouvelles je n'en ai pas!»

 

3. Concevoir des opérations commerciales équitables.

  «De plus en plus de marques me proposent des offres d’affiliation avec une rémunération en fonction des ventes que mon site pourraient générer, explique Thomas Filhol de Sportune.fr. En fait, ce système permet de profiter de la vitrine de mon site et de son audience sans prendre trop de risques. Personnellement, j’ai des tarifs commerciaux clairs pour mes espaces publicitaires et mes publireportages.» «Ce type de deal n’est absolument pas équilibré, affirme Holly Camille. Et c’est souvent l’arrangement que proposent de grandes marques qui, par ailleurs, disposent de budgets marketing importants. Je ne peux pas vivre en ne recevant que des paires de chaussures.»

 

4. Ne pas oublier que ce sont des professionnels.

  «Pas la peine de leur proposer mille cadeaux en contrepartie d’un post ou d’une photo, ces influenceurs et influenceuses sont des professionnels, et c’est leur métier, explique Virginie Maire de Finder Studio. Ils cherchent donc une rémunération et ne troquent pas leurs partenariats.» «Je pense que certaines marques et agences ont un peu tendance à oublier –ou le font un peu volontairement– que ce que nous faisons est un travail qui prend énormément de temps, et qui par conséquence doit nous permettre de vivre», ajoute Megan Vlt qui avoue travailler sur ses comptes 7 jours sur 7.

 

5. Éviter d’imposer une mise en scène.

  «Je déteste les marques ou les agences qui viennent me voir et tentent de m’imposer un retour précis et cadré, comme la présence de hashtags avec des mots-clés précis, relève Holy Camille. Généralement, ces marques me demandent aussi d’éviter de noter que ce post est sponsorisé. Je le refuse.» Certaines marques oublient aussi le droit à l’image et n’hésite pas à récupérer les photos réalisées par les instagrameurs. «Ce ne sont ni des mannequins ni des comédiens auxquels on impose une mise en scène avec les produits, ajoute Virginie Maire de Finder Studio. Il faut respecter leur authenticité.»

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