Communication
Dirigé par un ancien directeur général de TBWA Corporate, le groupe de communication globale présent à Paris et Lyon se repositionne et vise cette année 25% de croissance.

L’expression est à la mode: «sortir de sa zone de confort». En 2012, Lionel Cuny quittait TBWA Corporate, enseigne dont il assurait la direction générale et au sein de laquelle il avait passé pas loin de seize ans: «Je n’avais aucune raison de partir, mais j’avais envie de tenter une aventure plus entreprenariale, de prendre des risques et surtout d’innover au sein d’une agence: la publicité est l’une des rares industries qui ne dispose pas de budget R&D en tant que tel.»

Au sein d’Insign, le groupe qu’il dirige, Lionel Cuny entend une fois encore rebattre les cartes. Initialement constituée de deux sociétés, Kælia (stratégies de marque et corporate) et Visual Link (digital), enrichie de rachats successifs, Taxi Brousse (marketing opérationnel), Smartfingers Media (marketing mobile) puis de la création de Komunote (réseaux sociaux), l’entité affiche aujourd'hui un nouveau positionnement fondé sur le «business hacking».

Recrutement et management

«Le business hacking est un état d’esprit, qui consiste à se concentrer sur la création de valeur, explique Lionel Cuny. Cela passe notamment par le recrutement et le management. Avec nos collaborateurs, dont la moyenne d’âge est de trente ans, nous adoptons une hiérarchie très horizontale: sur certains sujets, je peux être en lead, sur d’autres sujets, en ressource.» Cet esprit «hacker» se décline en trois méthodes: «le “growth hacking”, solutions de médiatisations alternatives à laquelle nous avons formé des clients comme Régions Job, le “design thinking”, un buzzword certes mais qui correspond à une réalité: inventer de nouveaux services et les concrétiser très rapidement, comme nous l’avons réalisé avec une application de “pocket coach” conçue pour Randstad. Enfin, la “Blue Ocean Strategy”, qui consiste à se mettre en danger sur un marché afin de se surpasser», explique Lionel Cuny.

L’agence, qui se déploie sur trois «hubs», Paris (70 collaborateurs), Lyon (70 collaborateurs) et Tournon (20 collaborateurs) pour le développement informatique, dispose d’un portefeuille pas strictement corporate, malgré le passé professionnel de Lionel Cuny: 55% de clients B to B et 45% de clients B to C avec l’Armée de terre, La Poste, Renault Trucks, G7, Continental, Grand Lyon… Entre 2012 et 2015, la structure a doublé de taille, affichant 12,5 millions d’euros de marge brute. Pour l’année qui vient, Lionel Cuny prévoit «25% de croissance, avec une bonne vingtaine de consultations en cours».

12,5 millions d’euros de marge brute en 2015.

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