Communication
Guillaume Pannaud, président de TBWA France (Omnicom), s’attaque à la logique de silos en réunissant neuf des treize agences du groupe en une entité dotée d’un seul et même compte d’exploitation.

Il était temps que nous fassions sauter le dernier verrou des silos: l’argent », annonce d’emblée Guillaume Pannaud, président de TBWA France. Une nouvelle entité voit donc le jour, TBWA Groupe, née de la fusion des comptes d’exploitation de neuf des treize agences du groupe, TBWA Paris (publicité), TBWA Corporate (influence, employee advocacy, finance), TBWA Adelphi (santé), TBWA G1 (Nissan Europe), Being (branding, design), Integer (shopper marketing), DAN (digital), EG+ (production print et digitale) et Else (production audiovisuelle).
Les dirigeants de ces agences – Anne Vincent (par ailleurs nommée chief talent officier de TBWA Groupe), Luc Bourgery, Brice Garçon, Benoît ­Vacher, Emlyn Korengold, Alain Sivan, Ewan Veitch, Antoine Lesec, Catherine Michaud, Philippe Simonet, Pascal Mariani et Maxime Boiron – deviennent vice-présidents de TBWA Groupe. Tous entrent dans le nouveau comité exécutif présidé par Guillaume Pannaud, entouré d’Isabelle Jacquot, qui prend la tête des ressources humaines, de Vincent Garel, directeur des stratégies, et de Benjamin Marchal et Faustin Claverie, codirecteurs de la création qui superviseront les 400 créatifs du nouvel ensemble.
«Cette réorganisation répond à deux enjeux: le real time et l’intégration», précise Guillaume Pannaud. Pour répondre au real time, imposé par l’essor des réseaux sociaux, TBWA Groupe mise sur Disruption Live, son outil de gestion des plateformes communautaires en temps réel. «Dans ce domaine gourmand en ressources, la taille va devenir un avantage compétitif majeur», considère le président.

Budgets «mutualisés»

Le groupe compte actuellement 900 collaborateurs pour 100 millions d’euros de marge brute. Mais les équipes continuent à s’étoffer. Jacquelin Guillaume-Duverne, ancien head of social media chez Marcel, vient de rejoindre TBWA en tant que directeur de création de DAN, également chargé du social media. Par ailleurs, un directeur des stratégies digitales et trois data analysts vont être recrutés.
Budgets «mutualisés». Si les comptes d’exploitation seront effectivement fusionnés au 1er janvier prochain, chaque agence conserve sa marque. Mais l’idée est de développer le travail en commun sur les compétitions et les clients existants, comme Système U, Vichy, Google France, etc. «Nous laissons la possibilité aux annonceurs d’entrer dans le groupe sur des sujets spécifiques. Les clients des uns peuvent devenir les clients des autres, les problèmes des uns ceux des autres. De même pour les revenus», explique Guillaume Pannaud qui évoque quatre nouveaux budgets «mutualisés» en cours.
Ne sont pas concernés par ce rapprochement Ici Barbès (l’offre intégrée alternative), Excel (fundraising), Quali Contact (centre d’appels) et Auditoire (événementiel). «Auditoire, qui a son propre réseau international, travaille aussi bien avec TBWA qu’avec Ici ­Barbès, et il n’y avait pas de raison que nous le fusionnions avec l’une ou l’autre des entités.» L’intégration a ses limites.

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