Evénementiel
Le patron de l’agence Ubi Bene a installé pour Perrier une tyrolienne sur la tour Eiffel et va poser une piste d’athlétisme sur la Seine. Pour lui, la création en événementiel est une douce folie dont il n’a pas encore atteint les limites.

Sur la grosse chevalière qui solidarise l’annulaire et le majeur de sa main gauche est inscrit… «CONNARD». En lettres capitales. «J’avoue que je l’ai enlevé lors de mes premières réunions avec les responsables de la préfecture de police de Paris. Mais j’assume à 90%. J’aime bien la provocation et l’insolence.» Thierry Reboul se définit comme un sale gosse.

Le fondateur et patron d'Ubi Bene a le vent en poupe. Son agence d'événementiel vient de signer la tyrolienne de Perrier, installée au deuxième étage de la tour Eiffel. Certainement l’opération événementielle de l’année. Il a aussi organisé le Paris Drone Festival et il s’apprête à investir Paris pour les Journées olympiques, les 23 et 24 juin. Un événement gigantesque (10 lieux et 30 sports), dont l’image la plus marquante sera une piste d’athlétisme… flottant sur la Seine.

Un franc-parler qui dérange

«C’est bien simple, il gagne tout en ce moment, reconnaît une agence concurrente. Pas la peine de participer à des appels d’offres!» Thierry Reboul en sourit. «J’aime l’événementiel, j’aime ce métier, affirme-t-il. Mais ce mot, événementiel, a été galvaudé. On a besoin de cas particuliers. Il faudrait qu’ils se bougent un peu le cul.» Son franc-parler dérange. En début année, il a claqué la porte de Lévénement, la jeune association issue de la fusion de l'Anaé, de l'AACC Evénementiel et du Raffut, qui rassemble les agences du secteur.

Thierry Reboul n’aime pas se prendre la tête. Le nom de son agence a été trouvé dans un restaurant de Boulogne-Billancourt, l’Ubi Bene «On ne trouvait pas de nom à l’époque, ils étaient tous déposés, explique-t-il. J’ai trouvé ça bien car, au lycée, j’étais une quiche en latin.» L’agence compte aujourd’hui une trentaine de collaborateurs, un flipper et un bar à l’entrée, tireuse à bière comprise. «Nous n'avons pas de baby-foot pour faire “esprit start-up”, lâche-t-il. On n’en a pas besoin. Mon management est très décontracté. Ce qui n’exclut pas d’être très exigeant.»

Foison de projets

Les idées folles de Thierry Reboul et de ses équipes donnent des cheveux blancs à ses directeurs de la logistique et du financier. «Nous avons plein de projets dans les cartons, car ce qui est formidable dans la création, c’est qu’elle est sans limite, assure-t-il. La seule, c’est de ne pas mettre les gens en danger. Il faut être curieux, ouvert, prêt au rebond et plutôt à l’envers qu’à l’endroit

Curieusement, Thierry Reboul ne souhaite pas partir à la conquête du monde. L’Hexagone lui convient. «Je n’arrive pas à ne pas aimer mon pays», poursuit-il. Le patron d’Ubi Bene est prêt à travailler partout et avec tout le monde… sauf le Paris Saint-Germain. «Je suis Marseillais, faut pas exagérer!»

 

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