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L'agence d'influence Elan-Edelman a réalisé son premier Citizen Day, hier. Ces huit heures données aux collaborateurs pour qu'ils s'engagent dans des projets associatifs ou citoyens. Mais ils ont tous décidé de le faire le même jour.

Vous pouviez sonner à la porte, personne ne serait venu vous ouvrir. Chez Elan-Edelman, il n’y avait personne ce mercredi 28 juin. Envie de Soleil ? Non. Juste le Citizen Day. Cette journée – huit heures par an – données par l’entreprise aux salariés pour qu’ils la mettent au profit d’une association. Mais cette année, Elan-Edelman a proposé que tout le monde le fasse le même jour. « C’est la première année que l’on fait ça. Le groupe Edelman, comme n’importe quelle entreprise a ses huit heures de journées de solidarités ou citoyennes. Mais après un sondage interne, notre étude "Your Voice", on a décidé, plutôt que de le faire chacun dans notre coin, de l’effectuer tous ensemble à la même date. Ce qui permet d’allier team-building et solidarité. De faire un coup double », explique Marion Darrieutort, présidente de l’agence Elan-Edelman. Les employés ont le choix de s’investir dans trois projets : la fondation Nicolas Hulot, pour laquelle ils vont restaurer une zone humide périurbaine – donc désherber, nettoyer etc. une culture maraîchère – ou travailler pour deux autres associations: Europa Dona, qui lutte contre le cancer du sein, et Action Froid. Le but, pour ces dernières, était de travailler à la mise en place d'outils de com’ : répondre à des questions du type « Comment on parle du cancer ? », « Comment on encourage les femmes à se dépister ? » ou pour valoriser les actions pour les SDF. 

 

Si le Citizen Day se base sur le volontariat, tout le monde, sans exception a choisi d’y participer. Environ 80% pour la Fondation Nicolas Hulot et 20% pour Europa Dona. « On a deux bras, deux jambes et de l’énergie. On va voir à la fin l’efficacité de nos actions. On sera 130 à se bouger pendant une journée, on pense que cela aura un impact », espère Marion Darrieutort.

 

Changer la réputation des agences

Résultat, pendant la journée, l’agence sera vide. « On a informé nos clients. Tous nous comprennent, car ils ont eux-mêmes leur propre Citizen Day. Et ils savent qu’on est tous joignables en permanence sur nos portables en cas de souci ou d’urgence. Aucune inquiétude » rassure la présidente. Pour elle, l’engagement de l’entreprise est indispensable, et elle apprécie « frapper » un grand coup avec cette opération. Dans ses équipes, pour les motiver, mais aussi pour la réputation dans le milieu de la com’.

 

« J’ai le sentiment, que nous agence, on pourrait avoir beaucoup à gagner à s’inspirer et à mettre en place ce qu’on voit chez nos clients. Ce n’est pas un jugement de valeur car je ne connais pas tout. Mais avouons qu’on peine à attirer des talents. En tant que dirigeants d’agences on se doit de redoubler d’efforts dans la politique RSE, dans des entretiens annuels cadrés, la fixation d’objectifs, la culture du feedback, de donner plus de flexibilité au travail etc. Souvent nos clients sont à la pointe et on se doit de l’être aussi. Encore une fois ce n’est pas un jugement de valeur. Tout cela va aussi dans le sens du travail de l’AACC et du Syntec RP pour changer la réputation des agences. D'autres part, c'est aussi important que l'entreprise s'engage. [Et pas que les marques !,NDLR] Je suis persuadée que ce sont les entreprises qui changeront beaucoup plus la société dans les prochaines années. Qu’il faudra beaucoup plus compter sur elles. C’est pour cela que ces initiatives me tiennent à cœur », insiste-t-elle. L’agence a d’ailleurs participé à l’élaboration des Out D’or, le prix qui récompense le traitement positif des sujets LGBT dans les médias, créés par l’association des journalistes LGBT, et qui aura lieu le 29 juin au soir.

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