C'est à une nouvelle «révolution» qu'invite une mystérieuse agence encore en gestation répondant au nom de 1789. Révélé le 7 février sur le blog de David Genzel, ce projet se veut «l'anti-agence postmoderne par excellence».
Emmenés par le directeur général d'une agence de communication appartenant à un grand groupe, ils sont quatre quadragénaires (un stratège, un créatif, un commercial et un acheteur d'art), tous à des postes de direction générale, et donc très attachés à garder, pour l'heure, l'anonymat.
S'appuyant sur un «business angel» (un investisseur issu du monde de la communication), ils comptent lancer leur agence d'ici six à huit mois avec une dizaine de personnes aux profils multiculturels.
Cette «manufacture iconoclaste de “business ideas” stratégiques pour marques et entreprises en situation paradoxale sur leur marché» vise prioritairement des marques dont la contradiction (une forte image mais peu de ventes, par exemple) deviendrait une force en vue d'un repositionnement. En somme, une sorte de disruption revisitée.
Contactés par les concepteurs du projet, de grandes entreprises auraient manifesté leur intérêt. La future agence souhaite d'ailleurs démarrer son activité avec, d'emblée, un ou deux grands comptes et vise au moins l'équilibre fin 2011. Épaulée par le cabinet de chasseurs de têtes Marie Team et par le conseil en fusions-acquisitions Schroeder & Associés, l'équipe de 1789 procédera par recrutements mais aussi par rachat de sociétés.
Rémunération variable selon le résultat des clients
Côté embauches, d'autres managers, notamment experts en «digital», design et marketing relationnel, devront rejoindre les quatre initiateurs du projet. Dans un premier temps, la nouvelle entité serait détenue et dirigée par cinq associés-gérants. Une strate de consultants en stratégie de marque, planning stratégique, «audience planning» ou «communication planning» compléterait l'équipe.
Cette dernière travaillera également avec un réseau d'artistes et d'experts (philosophe, sociologue, urbaniste, nutritionniste, architecte, etc.). En matière d'acquisitions, des structures très spécialisées (buzz marketing, contenus de marque, conseil en innovation, e-commerce, etc.) sont en ligne de mire.
L'objectif est de fonctionner comme une banque d'affaires ou un cabinet d'avocats, avec une possible rémunération variable en fonction des résultats des clients. Une partie de cette valeur ainsi générée sera, au cas par cas, réinvestie dans les entreprises clientes, via un holding des managers. Une sorte d'acte de foi à l'adresse de ses clients…