communication
Avec l'arrivée à sa tête de Stéphane Billiet, ex-président de Hill & Knowlton, l'agence adopte un nouveau positionnement pour aider les entreprises et les marques à créer ou renforcer la relation avec leurs publics.

Après une carrière dans les grands groupes de communication corporate et de relations publics, Stéphane Billiet, ex-président de Hill & Knowlton, se lance dans une nouvelle aventure. «A 48 ans, j'étais en quête d'un nouveau souffle, d'un projet plus personnel, mais je ne souhaitais pas pour autant partir d'une page blanche», explique-t-il. Sa rencontre avec Olivier Robin Marieton a été décisive. Le propriétaire du groupe Transatlantic, spécialisé dans la postproduction et le traitement des images et du son, cherchait à développer son agence Europimages, rebaptisée We Agency en 2010, spécialisée en communication événementielle et audiovisuelle. «J'ai rencontré ses deux directeurs généraux, Clémence Benesby et François Egal avec qui je partage la même vision du métier et de ce qu'une agence peut apporter au marché», précise Stéphane Billiet, actionnaire de l'agence aux côtés de Transatlantic.

Ensemble, ils ont bâti le nouveau positionnement de We Agency, qualifiée d'agence de relation. «Aujourd'hui, la communication a du plomb dans l'aile, commente Stéphane Billiet. Elle est critiquée, disqualifiée, voire contre-productive parce qu'elle s'obstine à produire de la communication, des outils qui s'appuient sur des techniques, au lieu d'aider les marques et les entreprises à créer et renforcer la relation avec leurs parties prenantes.»
Fini les process, méthodes et autres recettes figées qui enferment la réflexion dans des techniques. «Dorénavant, il faut partir de zéro pour travailler l'empathie, cultiver la confiance, la complicité entre un annonceur et ses publics, penser aux destinataires des messages avant de penser aux outils, gérer la dynamique de la relation», précise-t-il, convaincu qu'à terme les directeurs de la communication céderont leur place, dans les entreprises, à des directeurs de la marque et de la relation.
Pour orchestrer cette nouvelle approche, Stéphane Billiet apprécie de rejoindre une agence dirigée par deux directeurs de création. «La création est essentielle pour construire une relation durable et générer de la valeur. Il faut arrêter de faire de la communication corporate crédible, certes, mais barbante.» Une forte expertise en audiovisuel lui semble par ailleurs primordiale à l'heure où le verbe se fait image et où les messages vidéo se multiplient. Il n'en oublie pas les relations publics. We Agency vient d'acquérir l'agence indépendante Yes We Can fondée par Elizabeth Ebel. Le nouvel ensemble compte désormais vingt-cinq salariés travaillant pour la mairie de Paris (inauguration du prolongement du T3), Louis Vuitton Malletier (convention interne) ou Otis (présence à Roland-Garros).

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