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Zenith Optimedia revoit à son tour à la baisse ses prévisions pour le marché publicitaire français en 2014, en prenant en compte l'impact de la crise ukrainienne.

Les investissements publicitaires dans les médias devraient baisser de -1,2% en France cette année (et non plus de -0,4% comme initialement prévu), et de -0,5% en 2015, d'après Zenith Optimedia (Publicis Groupe), qui publie à son tour ses prévisions publicitaires, après Dentsu Aegis Network et OMG.


L'agence a revu ses prévisions à la baisse à cause des mauvaises nouvelles sur le plan économique en France : prévision à la baisse de la croissance, poursuite de la hausse du chômage, moral en berne des entreprises et des ménages, précise-t-elle dans son étude. «Cette dégradation est également liée à la situation de perte de valeur pour les médias due à un déséquilibre entre l'offre et la demande qui a tendance à perdurer en France», indique Sébastien Danet, président de Zenith Optimedia.


Tous les médias ont été impactés par ces investissements publicitaires à la baisse, exceptée la télévision, «qui reste une valeur refuge pour les annonceurs», avec -1% d'investissements. L'agence media prévoit ainsi une dégradation à la marge pour la radio et l'affichage (-0,5% vs 0% en juin) mais plus prononcée sur la presse (-8,6% vs -6,6% pour la presse mag et -6,6% vs -5% pour la presse quotidienne), et également pour Internet, dont la progression est ralentie (+3,4% vs +4,3%).


Le numérique est toujours tiré par la vidéo (+32%) et le mobile (+50,4%), mais faiblit sur le desktop display (-10%) et sur l'affiliation (-8%), tandis que le search reste stable à +4,7%.

 
Maintien en Europe

 

Au niveau mondial, la crise ukrainienne devrait peser sur la croissance du marché publicitaire cette année : Zenith Optimedia a révisé à la baisse sa prévision à +5,3% en 2014. Les investissements publicitaires mondiaux devraient atteindre 523 milliards de dollars.
«La Russie a réagi aux sanctions économiques imposées par les Etats-Unis avec des sanctions en retour. En conséquence, le commerce et les investissements devraient continuer à se détériorer», souligne l'agence.


Le marché publicitaire ne devrait ainsi progresser en Russie que de 1,7% cette année, contre +6,9% prévus en juin et 9% en mars, tandis que le marché ukrainien devrait dévisser de 32,5%. Les investissements publicitaires devraient néanmoins se maintenir cette année en Europe, avec une progression attendue de 0,9%.

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