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La présidente de TBWA Paris a pratiqué les plus grandes agences de publicité, en France et aux États-Unis. Pour Marina Zuber, cette arrivée rue de Billancourt est un retour aux origines.

Vingt ans après, toujours l’émotion. Au cœur de l’été, on rencontre Marina Zuber, présidente de TBWA Paris, le lendemain d’un soir de liesse : celui de la victoire des Bleus au Mondial. « Il y a vingt ans, j’avais déjà vécu la Coupe du monde ici, dans ces mêmes locaux », se souvient la jeune quadragénaire.

C’est en 1997 que Marina Zuber, fraîchement émoulue d'HEC, pose la première fois le pied dans les locaux baignés de lumière de la rue de Billancourt, à Boulogne. « J’avais passé des entretiens chez McKinsey et BCG, puis j’ai aperçu une offre de stage chez BDDP [devenu TBWA], se souvient la blonde vénitienne, peau diaphane et physique préraphaélite. J’ai vu les campagnes pour Tag Heuer et Virgin et je me suis dit : je veux y aller ! J’ai oublié mes premières envies de conseil en stratégies et je suis tombée dans le grand bain de la pub. J’ai découvert que le contact direct à la créa me faisait vibrer. »

New York, New York

Autres vibrations, celles des rues de New York, où la mène le métier de son mari, médecin et spécialiste en immunologie de la transplantation, nommé à Columbia. Marina Zuber décroche, elle, un poste chez DDB New York. Commencent « trois ans de total bonheur, tant professionnel que familial ». Aux côtés de ses deux enfants, Paloma, 11 ans, et Adrien, 13 ans, Marina Zuber, qui fête ses 40 ans dans la Grosse Pomme, a « l’impression de redevenir ado, de [se] réinventer ». « Je suis très sensible à la poésie urbaine de la ville, son côté XXL, ces entrelacs architecturaux de skyscrapers [gratte-ciels] et de vieux brownstones, ces vieilles maisons urbaines en grès rouge ou brun. »

Un air de déja-connu

Le retour à Paris aura plutôt la couleur de la grisaille. « Nous sommes revenus au moment des attentats du 13 novembre, dans un climat morose. Ça a été un déchirement, un contre-choc culturel. Le retour au déjà-connu… » Marina Zuber fait un passage chez BETC, où elle travaille sur la campagne Lacoste « Save the species » primée à Cannes, puis chez Jésus & Gabriel en tant que directrice générale. « Ce sont les rencontres qui me déterminent. J’ai rencontré Gabriel Gaultier au théâtre, il cherchait à remplacer Adrien Taquet, parti à la députation LREM. Cette opportunité entrepreunariale m’a plu, même si j’avais un poste de directrice générale adjointe très confortable chez BETC. Je serais bien restée si Guillaume Pannaud, président de TBWA France, ne m’avait pas appelée. »

Cette fois, le déjà-connu ne rebute pas Marina Zuber. Au contraire, il la « galvanise ». « La proposition de Guillaume était irrefusable. » Depuis son arrivée, la publicitaire s’évertue à rencontrer « deux à trois personnes de l’agence par jour ». Cette affective, passionnée de danse contemporaine, dit encore se pincer pour y croire. « Je n’aurais jamais imaginé cela à l’époque, c’est presque trop beau pour être vrai. Revenir en tant que présidente… C’est vraiment une jolie histoire ».



 

Parcours

14 mars 1973. Naissance dans le 14ème arrondissement parisien.

1997. Diplômée d'HEC, stage au new biz de BDDP, où elle devient account executive.

1999. Directrice associée de BETC.

2008. European business director chez DDB.

2012. Global business director chez DDB New York.

2015. Directrice générale adjointe chez BETC.

2017.  Directrice générale chez Jésus & Gabriel.

2018. Présidente de TBWA Paris. 

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