Spécial Afrique
À l’occasion de ce numéro Spécial Afrique, Stratégies revient sur la dernière campagne proposée par l’Organisation internationale de la francophonie avec l’agence TBWA Paris. Un film d’animation tout en modernité insistant sur les valeurs véhiculées par la francophonie.

Agence : TBWA Paris



À l’occasion du XVIIe Sommet de la Francophonie, qui se tenait les 11 et 12 octobre à Erevan (Arménie), l’Organisation internationale de la francophonie présentait, avec son agence TBWA Paris, un film d’animation de 2,30 minutes. Un choix clair dès le départ. « Un film réalisé avec de vraies images raconte forcement une origine et s’éloigne donc des valeurs internationales que nous voulons véhiculer », explique Fabien Duval, concepteur-rédacteur chez TBWA Paris.

Représentant aujourd’hui 84 États ou gouvernements (54 membres de plein droit, 4 membres associés et 26 observateurs), la francophonie englobe environ 300 millions de locuteurs selon l’observatoire de l’OIF, qui estime qu’en 2050, ce chiffre atteindra 700 millions, dont 85 % des francophones et 90 % des jeunes locuteurs de 15 à 29 ans vivront en Afrique. Cela s’explique principalement par la transition démographique à l’œuvre sur le continent, qui débouchera, dans un premier temps, sur une mortalité plus faible, provoquant une explosion démographique, puis sur une baisse des natalités.

Départ d’Afrique

Baptisé « La Francophonie, l’idée d’un monde plus humain », le spot débute sur le continent africain. Pour Glen Troadec, concepteur-rédacteur chez TBWA Paris : « L’idée des quatre pères fondateurs de la francophonie, Léopold Sédar Senghor, Habib Bourguiba, Hamani Diori et Norodom Sihanouk, est véritablement née en Afrique. C’est donc logiquement que nous avons débuté notre histoire sur ce continent. »

Le film s’ouvre sur un homme qui découvre une ampoule faisant de la lumière toute seule. Intrigué, il la ramène à son domicile et commence à l’étudier avec son petit-fils. « Nous voulions matérialiser la découverte d’une idée et sa résistance à travers le temps et les épreuves. Un peu à l’image de cette francophonie œuvrant pour un monde plus humain », raconte Fabien Duval. Par la suite, les deux hommes voyagent à travers le monde afin de faire expertiser cette fameuse ampoule.

 

Inspiration japonaise

Le clip, réalisé par Vincent Gibaud (Jungler/Wanda), accroche le spectateur par son design graphique. « Nous avons principalement géré le storytelling et laissé à Vincent la responsabilité de l’univers graphique. Et nous n’avons pas été déçus ! », se souvient Glen Troadec. Un premier film publicitaire réussi pour le réalisateur de 22 ans, qui en appellera d’autres. « Je m'inspire principalement du travail du studio japonais 4°C auquel j'ajoute mon bagage culturel français », précise-t-il, décrivant cette première réalisation comme « une chance étant donnée la portée du projet ». Le travail de TBWA Else rythme le spot de manière magistrale en alternant musique africaine, musique de films à la Tarantino et dubstep. Le projet aura duré huit mois.

D’après Fabien Duval : « Nous voulions proposer quelque chose de moderne sans le côté parfois lénifiant de l’animation mais avec un côté un peu trash. » Après de nombreuses tentatives infructueuses pour attenter à l’ampoule, des scientifiques à la Men In Black tentent également leur chance à coups de laser, mitraillettes et autres missiles. Sans succès. Après que les scientifiques, en essayant de détruire l'ampoule, ont réussi à se réduire en poussière, on retrouve nos deux héros parmi les gravats. Tout à coup, ils observent une lueur au sol… et retrouvent l’ampoule, l’idée, intacte. Alors longue vie à la francophonie !

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