Il n’aura pas mis longtemps à imprimer sa marque chez WPP. Nommé à la tête du n°1 mondial de la communication à la suite de l’éviction de son emblématique fondateur Martin Sorrell, Mark Read a décidé de prendre le taureau par les cornes. Confronté aux résultats décevants du groupe, qui a revu à la baisse ses prévisions pour 2018 et table désormais sur -1% de chiffre d’affaires sur l’ensemble de l’exercice, le nouvel homme fort a entrepris de redessiner le modèle WPP. À commencer par une simplification d’envergure de son offre, en témoignent les fusions récentes de VML et Y&R (devenues VMLY&R) et de JWT et Wunderman (devenues Wunderman Thompson). Dernier épisode en date : le CEO du groupe britannique a présenté mi-décembre ses objectifs parmi lesquels une réduction des effectifs de 3500 postes dans le monde afin de réaliser 305 millions d'euros d’économies d’ici à fin 2021. Il a également déclaré vouloir engager des restructurations pour un montant de 332 millions d'euros tout en investissant parallèlement 16,5 millions d'euros dans la création, principalement aux États-Unis. Un marché clé sur lequel le groupe est actuellement à la peine, à l’image de la forte baisse de l’activité (-5,8 %) notée en Amérique du Nord au troisième trimestre. « J’entends rarement qu’Accenture, avec ses plus de 400 000 salariés, est devenu trop grand. Il en va de même pour WPP, où nous essayons de trouver un bon équilibre entre des groupes avec de grands réseaux et des petites agences très créatives. La taille en soi n’est pas un problème, il s’agit surtout d’attirer les bonnes personnes », a notamment plaidé mi-octobre dans nos colonnes Mark Read. Pour qui les grands travaux ne font que commencer.

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