Économie
Alors que l’AACC reconduit le 2 juillet à Bercy son événement consacré au pouvoir des marques, il sera cette fois question d’innovation et du «cercle vertueux» qui le lie à la marque, comme l’explique son président Laurent Habib.

Pourquoi renouveler l’expérience en 2019?

L’édition 2018 a été un succès avec près de 500 participants, une vingtaine de dirigeants qui ont fait la démonstration du pouvoir économique des marques ou encore l’intervention du ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Autant dire que cela s’est imposé comme une évidence. Pour ce qui est de cette année, avec comme thème l’innovation technologique mais aussi sociale et sociétale, nous avons fait le choix d’un événement plus rythmé. Outre la présence de Bruno Le Maire, la matinée verra se succéder une keynote de Fabienne Dulac (CEO Orange France), un face-à-face avec Franck Gervais (président de l’Union des marques et CEO Europe d’Accor) ainsi que deux tables rondes réunissant Julia Bijaoui (cofondatrice de Frichti), Bertrand Gié (directeur délégué du pôle news Le Figaro), Karine Schrenzel (PDG Les 3 Suisses), Emmanuel Trivin (président du groupe Butagaz), Pascal Demurger (directeur général de la Maif), Rémy Weber (président de La Banque Postale) et Samuel Tual (président d’Actual Leader Group).



Quels rapports entretiennent l’innovation et la marque?

Il s’agit d’un cercle vertueux. L’innovation nourrit la marque et celle-ci alimente l’innovation en retour. La marque agit comme un révélateur et un porte-voix de l’innovation. Mais l’innovation ne saurait être uniquement technologique. Elle doit aussi être sociale et sociétale, une réflexion sur la raison d’être des entreprises qu’est venue renforcer la loi Pacte.



L’innovation devient-elle indispensable pour émerger en tant que marque?

Il ne faut pas seulement privilégier l’innovation technologique mais aussi l’immatériel. C’est la raison pour laquelle le marketing est autant au cœur de l’économie de demain que l’innovation. La marque apporte un côté singulier et différenciant quand l’innovation technologique peut rapidement confiner à l’homogénéité. Prenons le cas des trottinettes électriques par exemple. C’est un marché d’acteurs offrant tous le même service. À la fin, c’est la marque la plus forte qui l’emportera. C’est elle qui fait la différence.



Assiste-on à l’établissement d’un marché à deux vitesses, avec des marques monopolistiques?

Il existe beaucoup de mouvements contradictoires. L’économie a changé de tour-minute et des marques sont en danger à cause des nouvelles règles nées du digital, sans même parler des phénomènes de concentration. On assiste aussi à l’émergence d’une nouvelle génération de marques très puissantes en la personne des digital native brands. Les startups ont conscience du rôle du marketing et sont très brandées par essence même si cela revêt parfois un aspect artificiel. Mais une chose est sûre: seules survivent aujourd’hui les marques très fortes.

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