Grandes causes
Le fléau du harcèlement n'épargne personne. C'est pourquoi Facebook a choisi de cibler, dans le cadre de la 5ème édition du Hack For Good, le harcèlement à l'école avec l'association Respect Zone. C'est un team créatif de Publicis Conseil qui a imaginé cette campagne social media.

Dans le climat actuel, sensibiliser la jeunesse au harcèlement semble nécessaire. Tant dans une logique de prévention que d’éducation. Les smartphones sont remis de plus en plus tôt entre les mains des enfants, les laissant livrés à eux-mêmes. La peur de recevoir un message, de l’ouvrir… Les formes d'harcèlement sortent du téléphone et se manifestent aussi dans les cours de récré. Chaque année dans le monde, il concerne un enfant sur trois selon l’Unicef. En France, sur les 700 000 enfants en situation de détresse, 25% ont déjà pensé au suicide. Le point de non-retour ? «Facebook a choisi de travailler avec l’association Respect Zone, une ONG de protection de la jeunesse et de prévention du harcèlement car nous cherchions un sujet en lien avec nos problématiques. Qui plus est, le harcèlement est un problème global, il s’exerce autant sur Internet que dans la rue», explique Brice Vinocour, responsable marketing de Facebook France. Depuis cinq ans, le réseau social organise en partenariat avec Stratégies, le Hack for Good, un concours créatif avec des teams d'agences. Cette année, le thème était le harcèlement dans les écoles. C'est un team créatif de l’agence Publicis Conseil composé de Cloé Yquel, conceptrice rédactrice et William Keo, directeur artistique, et supervisé par le directeur de création Gurvan Prioul, qui a remporté cette compétition.

Ouvrir le dialogue

Destinée principalement aux réseaux sociaux et plus particulièrement aux stories, la campagne met en exergue des situations de harcèlement en ligne et hors ligne autour de trois histoires, en détournant la fonctionnalité du Tap and Hold [stopper la story avec son doigt pour la maintenir le temps de lire]. «Nous avons joué sur la rapidité du format et de la production. Cela oblige les spectateurs à faire des pauses pour lire les messages», indique Cloé Yquel. Les trois épisodes destinés aux stories sont visibles ici, ici et ici. Un volet a également été remasterisé pour la TV (vidéo ci-dessous). «Les enfants regardent les stories, les parents entendent le discours à la télé, ce qui permet d’ouvrir le dialogue au sein des foyers», espère la conceptrice. De son côté Facebook a travaillé avec l’association pour définir les formes d'harcèlement les plus courantes : l’atteinte à la réputation, la morphophobie et l’homophobie. «L’utilisateur peut swiper [technique de balayage vers le haut] la publicité, il sera redirigé sur la page de l’association pour lui expliquer quoi faire s’il est témoin ou victime», lance Brice Vinocour. Un message juste, qui s’adresse à tout le monde. «L'époque de l’école cela remonte à pas si longtemps pour Cloé et moi. Nous nous sommes rappelés d’expériences passées, de notre entourage, en plus de témoignages reccueillis par l’association pour recréer ces situations», retrace William Keo. D'une durée de seulement 24 heures, avec un petit budget, le tournage a néanmoins donné lieu à des souvenirs impressionnants, avec «des acteurs très impliqués», raconte Cloé Yquel. Cette campagne sonne comme une mise en garde pour la jeunesse: que ce soit dans la rue, sur les réseaux sociaux, en entreprises, les aînés espèrent de la nouvelle génération plus de sensibilisation et d’action.

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