Branding
L'agence de design et de branding fondée en 1992 change de nom pour exprimer sa profession de foi et mieux émerger sur le marché.

Trois ans de réflexion. C'est le temps qu'ont pris Louis Comolet et ses équipes pour trouver un nouveau nom de baptême : « C'est l'éternelle histoire du cordonnier mal chaussé, sourit le patron de l’agence de design et de branding indépendante. Il est extrêmement difficile de réfléchir à sa propre identité : il n'est pas aisé de passer les fourches caudines de son propre jugement... De plus, nous avons donné la priorité à nos clients. »

CLTG devient donc Les Belles Causes. « CLTG ne traduisait rien, sinon qu'il y avait des gens derrière cet acronyme, lâche Louis Comolet. Pour une agence de branding, il était paradoxal de demeurer dans cette posture-là. » Avec cette nouvelle appellation, le fondateur de l'enseigne créée en 1992 entend exprimer à quel point « nos clients sont des causes, et seront traités comme des causes. Nous estimons que les budgets confiés par nos clients, fidèles ou nouveaux, sont des messages de confiance et de responsabilité. »

Cousinages

Les Belles Causes s'inscrit-elle dans la mouvance de ces nouvelles agences, comme The Good Company ? « Il existe certes des cousinages, reconnaît Louis Comolet. Mais en aucun cas nous ne proclamons notre vertu : nous cherchons à traduire notre ambition, ce que l'on aime faire, ce qui nous inspire. » Le nouveau nom entend aussi décrire une certaine vision de l'entreprise : « Aujourd'hui, tout est corporate ; le digital démultiplie l’exposition des produits, des marques, et à travers eux, celle de toute l’entreprise. Celle-ci se trouve dans un double mouvement, entre vigilance et opportunité. C'est là que nous nous sentons investis par les missions confiées. Nous croyons au rôle de l’entreprise, pas uniquement à son utilité économique mais aussi à son rôle social, son empreinte environnementale, sa responsabilité humaine », explique le dirigeant.

Pour accompagner ce credo, Sébastien Faure-Llorens (ex directeur de création de 4uatre) et David Guimon (ex-directeur conseil brand management, également chez 4uatre) ont rejoint l'agence aux titres respectifs de directeur de la création et de directeur conseil avec Véronique Castres Saint-Martin à la direction administrative et financière. L'enseigne, souligne Louis Comolet, « est une relativement petite structure [15 salariés] mais travaille depuis longtemps pour de grosses structures » : elle compte pour clients de grands groupes (Legrand, Vilmorin, Total, Pernod Ricard, Randstad, Nathan, Heineken,…) mais aussi des acteurs de la nouvelle économie (Nuterms, Governances…). Elle a réalisé 2 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2018 et table sur une croissance de 10 à 15 % pour 2019.

Avec sa nouvelle appellation, Les Belles Causes espère, de l'aveu de son fondateur, « retenir l'attention des entreprises, alors que CLTG n'était pas une véritable marque, fonctionnait surtout par le bouche-à-oreille. » N'est-il pas risqué malgré tout de changer d'identité ? « Je tourne une page avec sérénité et envie. Dans un monde parfois cynique et désabusé, nous entendons faire entendre notre offre singulière. »

Chiffres clés

15. Nombre de salariés des Belles Causes.

2 millions. Chiffre d'affaires 2018 en euros.

10 à 15 %. Croissance attendue en 2019.

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