Relations publics
Le chantre des relations publics Harold Burson, est décédé ce vendredi 10 janvier aux États-Unis. Il était âgé de 98 ans.

Il s’était associé avec William Marsteller en 1953, quand tout était possible. 20 ans plus tard, la société était une des plus grandes entreprises de communication au monde. Rachetée par Young & Rubicam en 1979, entrée ensuite au main de WPP, Burson-Marsteller comptait en 2018, plus de 77 bureaux dans 110 pays. C’est l’année où elle a fusionné avec l’autre géant des relations publics Cohn & Wolf.

À 98 ans, Harold Burson était encore appelé pendant les crises aux États-Unis pour sa vision de la communication. En 1999, cet homme discret avait été nommé par le journal PRWeek, spécialisé dans les relations publics, l’homme le plus influent du siècle.

Sa vision des relations publics, loin de toute manipulation de l’opinion, plaidait pour la transparence et le travail commun entre journalistes et communicants, selon le New York Times qui a dressé un portrait détaillé de lui.

 

«C'est avec une vraie tristesse que j'ai appris la disparition d'Harold qui a créé en 1953 Burson-Marsteller avec le publicitaire Marsteller, a réagi Philippe Pailliart

CEO France de BCW. Dans les années 2000/2010, il est venu souvent à Paris partager avec nous son expertise et son goût pour l'échange, notamment avec les jeunes consultants avec lesquels il aimait beaucoup discuter. Nous étions alors à Boulogne. Il est venu en France une dernière fois en 2013 rue de Trévise juste un an après le rapprochement Burson I&E et avait été alors impressionné par la force de notre nouvelle équipe. Sa voix était devenue plus faible mais la pertinence de ses analyses était restée la même. Il avait bluffé pas mal de monde par sa connaissance du digital et sa clairvoyance sur la montée de nouveaux acteurs clé et la transformation à vitesse grand V de notre métier des Relations Publiques.»

 

Le dirigeant de BCW France poursuit : «J'ai eu à plusieurs reprises la chance de passer de longs moments avec Harold dont quelques jours à NYC dans le bureau voisin du sien. Terriblement francophile (il est resté plusieurs mois en France à la Libération avant de rejoindre l'Allemagne où il a suivi en 46 le procès de Nuremberg), il adorait notre pays et ses différences. Pendant une semaine, j'ai eu droit chaque jour à mes 2h de "leçons privées" sur les RP mais ai du aussi répondre à une multitude de questions sur la politique, la culture, la société française. Harold était curieux de tout, ouvert d'esprit malgré des attaches très conservatrices et une grande proximité avec les présidents Reagan et Bush. Il était ravi que je n'ai pas du tout les mêmes idées politiques que lui».

BCW, né de la fusion de Burson-Marsteller et Cohn&Wolf a réalisé un site web en hommage ici.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.