Agences
Le publicitaire annonce dans un communiqué de presse avoir revu à la hausse son revenu net pour le troisième trimestre, notamment grâce à de nouveaux gains de budget à l'international ainsi que le rachat d'Epsilon.

Publicis a vu son revenu net baisser de 9% à 2,3 milliards d'euros au troisième trimestre, une contraction de son indicateur de référence moins forte que celle du marché publicitaire qui démontre, selon le groupe, sa capacité à affronter la crise. Le président du directoire Arthur Sadoun souhaite cependant «rester prudent» sur la performance attendue au quatrième trimestre qui pourrait être «inférieure à celle du troisième trimestre» du fait de la résurgence de la pandémie et de la mise en place de nouvelles restrictions, a-t-il déclaré dans un communiqué.   

Le revenu net correspond au «revenu après déduction des coûts refacturables aux clients», l'indicateur jugé le plus pertinent par le groupe qui ne communique pas son chiffre d'affaires du trimestre. «Au troisième trimestre, notre croissance organique s'établit à -5,6%, au-dessus des prévisions de dépenses publicitaires qui sont à -10%», a précisé Arthur Sadoun. Publicis, qui a développé ses activités numériques notamment via l'acquisition d'Epsilon en 2019, affirme avoir été en capacité de capter l'accélération des investissements de ses clients dans le numérique et le commerce en ligne, et ainsi avoir pu «atténuer la baisse des revenus liée à la pandémie».   

 

Amélioration séquentielle

Dans le détail sur le trimestre, le groupe a vu ses revenus diminuer de 10% en Europe, 7% en Amérique du nord, 12% en Asie-Pacifique, 33% en Amérique latine et 17% au Moyen-Orient et en Afrique. «La plupart des régions du groupe ont enregistré une amélioration séquentielle par rapport au second trimestre, tout en restant impactées par la crise», écrit la société dans son communiqué. Ainsi aux Etats-Unis, qui représentent 60% de l'activité, l'activité est en nette amélioration par rapport au second trimestre, notamment grâce au gain de nouveaux budgets. La région Asie-Pacifique a en revanche souffert d'un portefeuille de clients plus exposé au marché automobile. Publicis se veut confiant sur son plan de réduction des coûts de 500 millions d'euros annoncé en avril, dont 300 millions d'euros réalisés au premier semestre. Le groupe prévoit sur l'année «un taux de marge opérationnelle légèrement supérieur au consensus actuel des analystes de 14,3%». Sur les neuf premiers de l'année, Publicis a vu son revenu net augmenter de 2,7%, mais il accuse une baisse organique (excluant notamment l'impact lié à l'achat d'Epsilon) de 7,2%.

 

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