Communication
D’origine lilloise, le groupe DPS fait peau neuve et devient Syneido, dans le sillage des acquisitions des agences Les Poupées Russes et Hobbynote, qui complètent son offre.

Gare aux préjugés. Car si les changements de noms s’avèrent être une antienne notoire pour agences en difficultés, il n’en est rien cette fois. Et même si le groupe d’origine lilloise DPS a connu un exercice 2020 en-deçà de ses prévisions initiales, crise oblige, il ne se renomme pas Syneido pour faire du neuf avec du vieux. « La genèse du projet remonte à 2016, avec la volonté de construire un groupe indépendant aux métiers et aux compétences élargies, en mesure de titiller les acteurs majeurs du marché sur les volets branding, CRM, PRM et social », recontextualise Guillaume Ruckebusch, directeur général de l’agence, également présente à Paris et Lyon. Cinq ans et deux acquisitions plus tard, le groupe, fort de plus de 160 collaborateurs, arrive à ses fins.

Entrepreneurs à l’unisson

« Il s’agit de métiers complémentaires à ceux préexistant au sein de l’agence puisque Hobbynote est social native tandis que Les Poupées Russes dispose d’une expertise reconnue dans le luxe. Mais cela ne répond en aucun cas à une logique de croissance externe pour gonfler le bilan. D’ailleurs, les dirigeants des deux agences poursuivent l’aventure en tant qu’associés. On ne parle pas d’un groupe qui rachète mais d’entrepreneurs qui unissent leurs forces », insiste Frédéric Clipet, président de Syneido, en écho à la culture d’entreprise et à ces rachats opérés avec l’aide de Deloitte. « L’idée est de disposer d’une taille critique sur le marché sans métiers qui se superposent », complète Guillaume Ruckebusch, alors que ce changement d'identité s’accompagne d’une réorganisation en bonne et due forme. Car si les agences conservent une existence à part entière, elles travailleront aussi main dans la main. « Syneido sera la maison commune, dotée notamment d’un planning stratégique et d’une direction new biz dédiés », éclaire Frédéric Clipet, quant à un « modèle d’équipes sur mesure construites vis-à-vis des besoins projets » qui représenterait « l’avenir ». Pour ce faire, Syneido s’appuie sur Syneido.group, un outil de matching de compétences en fonction des sujets traités. « Cela concerne les expertises ainsi que les parcours professionnels et les centres d’intérêt des collaborateurs. Mais pas seulement puisque cet outil inclut aussi les équipes externes : freelances, partenaires… », détaille Guillaume Ruckebusch.

Année de consolidation

Preuve supplémentaire que cette nouvelle appellation n’a rien de cosmétique, le groupe, qui répond déjà à certains appels d’offre sous la bannière Syneido, va rassembler ses équipes sur plus de 1600 m2 à Lille, de même que ses équipes parisiennes dans le quartier de la Madeleine. « 2021 sera l’année de la consolidation », résume le DG, soulignant par ailleurs les efforts vertueux engagés par le groupe : « certification B-Corp en cours », « parité homme-femme » avec engagement au niveau des grilles salariales, « possibilité d’actionnariat salarié » dans certaines agences… Manière de balayer une ultime fois les idées reçues qui pourraient entourer l’opération.

Chiffres-clés

5. Nombre d’agences du groupe (DPS, Hobbynote, Les Poupées Russes, Sakara, Pictural).
160. Nombre de collaborateurs.
13 millions d’euros. Marge brute 2020.

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