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Le cabinet international de conseil aux dirigeants Teneo, dont la filiale française sera cornaquée par Olivier Jay, fond sur le marché avec des ambitions à la hauteur de son essor fulgurant.

Le conseil aux dirigeants, nouvelle poule aux œufs d’or ? La question se pose tant l’offre et la demande enflent. Nouvelle illustration : l’arrivée sur le marché de Teneo, cabinet de conseil né il y a dix ans à New York et ayant depuis rapidement essaimé à l’international, avec une vingtaine de bureaux au total. Mais, fait suffisamment rare pour être noté, alors que la société soutenue par le fonds d’investissement CVC a jusque-là construit son développement hors du sol américain à coups de rachats et de rapprochements, la France fait figure d’exception.

Poisson-pilote

« C’est la première fois que Teneo s’établit dans un pays de manière organique », confirme Olivier Jay, qui préside la filiale hexagonale et finalise actuellement son implantation à Paris, en témoigne le recrutement récent d’Elvira Eilert Pignal (ex-groupe Publicis) comme managing director. « C’est un profil international précieux dans un modèle comme le nôtre, qui consiste à opérer avec une équipe locale expérimentée et le soutien des experts du réseau à New York, Londres ou Bruxelles », relève-t-il, en écho à la volonté de constituer d’ici à l’automne une équipe d’une quinzaine de consultants. « Plusieurs senior advisors arriveront sous peu », ajoute-t-il. « Dans un premier temps, l’activité se concentrera sur la communication stratégique. Mais à terme, le but est de couvrir tous les champs de la communication corporate stratégique : communication financière, stratégie RSE, transition écologique, cybersécurité… », développe celui qui était associé chez Brunswick depuis 2013, conseillant des acteurs comme Essilor, Suez, Sia partners ou Nexans. De fait, Olivier Jay, qui affiche également un riche parcours journalistique - rédacteur en chef adjoint chez Les Echos, directeur de la rédaction du JDD… -, a servi de poisson-pilote dans l’Hexagone. Un travail fructueux, le cabinet revendiquant déjà « sept clients dont trois entreprises cotées ». À commencer par le fonds américain GIP, en première ligne dans le brûlant dossier Suez-Veolia. De quoi se faire rapidement un nom sur un marché largement préempté ? « Notre métier repose sur l’alliance entre des équipes de qualité et la capacité à nouer une relation personnelle avec les dirigeants, un élément essentiel », répond en creux Olivier Jay, selon qui le niveau de l’offre de Teneo s’avère « unique » sur le marché.

Développement européen

Déjà présent en Angleterre et en Belgique, Teneo renforce à cette occasion sa présence sur le Vieux Continent sous la houlette de Philippe Blanchard, autre ancien de Brunswick, devenu président de Teneo Continental Europe. Et le cabinet n’a pas de temps à perdre. Car ce lancement en France n’est qu’une étape. Outre son développement organique, des partenariats et acquisitions sont attendus sur le sol tricolore. « D’autre part, Teneo va poursuivre en parallèle son expansion dans d’autres pays européens, dont l’Allemagne », pointe Olivier Jay. Une manière de signifier que les besoins des dirigeants ne connaissent pas de frontières.

Chiffres clés

15. Nombre de consultants sur lesquels Teneo France table à court terme.

20. Nombre de bureaux de Teneo à travers le monde.

1200. Nombre de collaborateurs à l’échelle mondiale.

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