Événementiel
Sur un marché bâillonné par la crise, l’agence FC2 Events se projette en rachetant le spécialiste des séminaires et congrès Teamwork, et donne naissance au groupe WMH Project.

Dire que l’année 2020 a été difficile pour la communication événementielle s’apparente à un euphémisme. Pourtant, sur un marché où la baisse a atteint des abysses de l’ordre de -80%, certains ont su limiter la casse. À l’image de FC2 Events, agence indépendante fondée en 1995 par Marc Fischer et Frank Chaud, qui a vu son activité chuter « seulement » de moitié. Mieux, à rebours de la stratégie défensive adoptée -par défaut- par la majorité de ses concurrents, l’agence se projette vers une reprise qui ne fait « aucun doute », selon les deux hommes. Pour y parvenir, elle réalise ainsi l’acquisition de Teamwork, PME parisienne prisée des acteurs institutionnels et spécialisée dans l’organisation de congrès et séminaires. Tout en donnant parallèlement naissance au groupe WMH Project, acteur de premier plan revendiquant un chiffre d’affaires annuel de 65 millions d’euros.

Les leçons de la crise

« C’est une des leçons de la crise de 2007-2008 : élargir les expertises et les secteurs d’activité dans lesquels nous opérons afin de réduire au maximum tout phénomène de dépendance », éclaire Marc Fischer, coprésident d’un groupe désormais positionné autour de trois verticales : l’organisation d’événements et e-événements, le spatial design et l’incentive & travel. « Cette diversification est le fruit de plusieurs années de croissance organique et externe puisque l’acquisition de Teamwork fait suite aux rachats de PHB Events en 2018 puis de Mondial Events en 2019 », rappelle le dirigeant. Pointant un « marché de niche », une « typologie de clientèle ''contrat-cyclique'' » et une « activité complémentaire de l’offre du groupe » dans le cas de Teamwork, les dirigeants mettent aussi en avant le changement de dimension induit par la nouvelle organisation. « Cette évolution reflète le développement continu de l’agence », appuie Franck Chaud. Présent à Paris, Bordeaux, Lyon et Shanghai, le groupe (180 salariés) réunit à cette occasion ses équipes parisiennes dans de nouveaux locaux flambant neufs, situés au sein de la tour Alto, à La Défense. Là encore, un marqueur de ce changement d’échelle.

Belgique et Suisse dans le viseur

Et le groupe ne compte pas en rester là. S’il fallait identifier des trous dans la raquette de WMH Project, ce serait sans doute la santé et les RP -relations publics et relations presse. « Mais la digitalisation à marche forcée du secteur de la santé durant la crise nous a aidés à émerger auprès des opérateurs », relève Marc Fischer, qui voit plus loin. « D’une part, nous avons conservé et même enrichi l’ensemble de nos équipes durant la crise. D’autre part, le groupe va poursuivre sa stratégie de croissance, en particulier externe. Nous étudions actuellement une implantation en Belgique, au plus près de la Commission européenne et de grandes entreprises. Mais aussi en Suisse, à Genève », ajoute-t-il. De quoi accompagner le rebond tant attendu de l'événementiel par-delà les frontières.

Chiffres clés

180 Nombre de collaborateurs du groupe

65 millions d’euros Chiffre d’affaires annuel cumulé du groupe

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