Événementiel
Les agences événementielles Ubi Bene, Obo et Double 2 se rapprochent pour créer The Banner sur le modèle de la super agence renforçant sa gamme d'expertises afin de conquérir de nouveaux clients.

Alors que la reprise s’annonce dans l’événementiel, une nouvelle cartographie des agences spécialisées commence à se dessiner, après une période chaotique pour l’activité, voire délicate pour la survie de certaines. Parmi les changements, c’en est un de taille qu’Uni Bene, Obo, son actionnaire majoritaire depuis 2019, et Double 2 annoncent en ce début juin. À savoir leur rapprochement sous le nom de The Banner. Cette sorte de « super agence », entité indépendante dont chacune des trois autres est actionnaire, s’appuiera sur leurs expertises complémentaires pour peser. « Notre ADN reste événementiel mais la mutation de l’activité est déjà entamée avec des composantes social media, digital, contenus… Notre métier est de générer des images qui résonnent », déclare Thomas Deloubrière, directeur associé de Double2 et désormais aux manettes de la nouvelle structure avec les autres dirigeants, Michaël Courcoux (Ubi Bene), René Célestin (Obo) et Nicolas Dudkowski (Double2 aussi).

Porter haut la french touch

Ce projet de rapprochement était déjà dans les tuyaux avant la crise pour ces agences qui avaient eu l’occasion de travailler ensemble. La situation a sans doute conforté le projet alors que les concernées ont, comme leurs homologues, souffert, enregistrant « une perte de 30 à 40 % de chiffre d’affaires pour nos agences », avance Michaël Courcoux. La nouvelle entreprise, qui rassemble plus de 80 personnes et vise 30 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021, démultipliera ainsi ses expertises : B to B, B to C, digital, luxe, etc. L’idée est aussi de renforcer sa force de frappe à l’international, où Obo surtout était déjà présente. « Avec The Banner, l’idée est de partager les mêmes couleurs et de porter haut et fort la french touch. Il y a un côté bleu-blanc-rouge affirmé qui se veut un modèle ouvert. On n’exclut pas de proposer ce projet à de nouveaux actionnaires sur des briques complémentaires : production de contenus, influence marketing ou éditorial », complète Thomas Deloubrière.

Synergies 

En attendant, la nouvelle agence, comme l’annonce sa baseline « Bolder together » (plus audacieux ensemble) concentrera le new biz des trois structures. Les trois agences ne feront désormais plus de pitchs en leurs noms propres : les nouveaux clients, c’est ensemble qu’elles veulent les conquérir. Chaque compte existant continuera de travailler avec son agence historique. Pour l’instant, les trois structures perdurent. Des discussions sont en cours avec des clients potentiels communs et un premier projet pourrait prochainement voir le jour.

Du côté de l’interne, les équipes travaillent déjà ensemble depuis le mois de septembre et les cultures d’entreprise ont été conciliées. The Banner concentre les fonctions support mais aussi la création ou la stratégie. Pas de doublons de postes, parce que ce qui se dit entre les lignes est que les départs avaient eu lieu précédemment. « Le plus dur dans le projet ? Cela a été d’affronter une crise en même temps », retrace Michaël Courcoux, qui voit désormais l’horizon s’éclaircir.

Chiffres clés

80 personnes. Effectif de The Banner.

30 millions d’euros. Chiffre d’affaires prévisionnel 2021.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.