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Opinion Act, acteur de l’analyse des communautés et du conseil en stratégie digitale, rejoint le groupe de conseil en influence digitale Jin, qui confirme ses visées sur le marché européen. 

Édouard Fillias n’est pas du genre à se départir de son optimisme. Et ce indépendamment des circonstances. Autant dire que le CEO de Jin, spécialiste de l’influence digitale opérant en France et disposant de bureaux à Berlin et à Londres, ne cache pas son contentement. En cause : la fusion avec Opinion Act, acteur spécialisé dans l’analyse des communautés et le conseil en stratégie digitale, fondé par Caroline Faillet. « Opinion Act est né il y a 18 ans pour éclairer les stratégies digitales des marques via l’analyse des mouvements et des opinions ainsi que la collecte des données. Au fil des ans, nous avons régulièrement eu des opportunités de rapprochements, plutôt avec des grands groupes. Mais ce n’était pas l’objectif. Avec son ADN digital et entrepreunarial, à quoi il faut ajouter la variété de ses clients sur les volets corporate ou marketing, Jin coche toutes les cases », explique la dirigeante d’Opinion Act, présent à Paris et à Lyon.  

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« Cette opération vient aussi répondre aux attentes des clients pour combiner l’analyse des insights et les capacités d’actions en social media ou relations publics. C’est un travail que nous avions débuté et ce rapprochement va permettre d’accélérer », poursuit-elle, vantant le « modèle atypique » de Jin. En pratique, l’opération donne lieu à une montée au capital en deux temps qui ira jusqu’à 100% dans un an. En parallèle, Caroline Faillet monte également au capital de Jin et devient directrice générale du groupe. Preuve qu’il s’agit « dans l’esprit d’une fusion et non d’une simple acquisition », souligne Édouard Fillias.

Dans le sillage de ce mariage, l’activité de Jin sera articulée autour de cinq pôles : corporate, brand, PR, data&insights et Web3. Une dernière division en laquelle les deux acteurs ont foi, en témoigne la rencontre originelle entre les deux dirigeants, à l’occasion d’un colloque consacré à la souveraineté numérique. « Il ne faut pas confondre Web3 et metaverse, un amalgame dont Meta est largement responsable. Les possibilités ouvertes par le Web3 vont autrement plus loin et permettent d’envisager un futur numérique rebattu », pose Caroline Faillet, dont le dernier ouvrage, intitulé Web3, la nouvelle guerre digitale (éditions Dunod), ausculte les mécaniques à l’œuvre et les enjeux pour les marques et les citoyens.  

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Sur un marché de l’influence digitale en plein essor, Jin, après une levée de fonds remarquée de 3 millions d’euros au premier semestre 2020, n’entend d’ailleurs pas s’arrêter en si bon chemin. Prochaine étape : renforcer ses positions à l’international, un dessein qui passera notamment par une stratégie de croissance externe fléchant prioritairement l’Europe. « On suit attentivement le marché italien par exemple et on voudrait franchir la taille critique des 20 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023 », synthétise le fondateur de Jin, dont l’éternel optimisme ne saurait être terni par les prévisions économiques assombries du moment. 

Chiffres clés 

110

Nombre de collaborateurs du groupe Jin.

200

Nombre de clients actifs du groupe Jin. 

16 millions d’euros

Chiffre d’affaires prévisionnel du groupe Jin en 2022. 

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