Conseil

Confronté à un turnover chronique, Tilder diversifie ses recrutements et devient partenaire de l’émission Hebdo Com sur BFM Business pour défendre son leadership.

Comment rester parmi les acteurs phares de son secteur alors que la concurrence se durcit ? Face à cette équation, accentuée sur un marché français du conseil en communication stratégique réputé pour son excellence, le cabinet Tilder, fondé par Matthias Leridon, pense avoir les réponses. À commencer par un partenariat noué avec l’émission HebdoCom, diffusée sur BFM Business, mais surtout une stratégie visant à répondre aux exigences des clients dans un contexte dynamique de transformations à grande échelle. « Ce qu’on observe aujourd’hui, c’est une demande croissance des dirigeants et des marques pour obtenir une réponse en mesure d’appréhender l’ensemble des sujets de communication. Ce qui nécessite des équipes multispécialistes dans des domaines comme l’économie, l’environnement ou les médias », aiguille Matthias Leridon, appuyé par Constance Henault, associée, qui met en avant la « diversité des profils » ayant rejoint l’entreprise et son board au cours des derniers mois.

Outre Anne-Sophie Beauvais, jusque-là directrice des services culturels du département des Yvelines, ou Thierry Jadot, bien connu du monde de la communication et de la publicité pour avoir dirigé Dentsu dans l’Hexagone, le recrutement de Pierre Dumazeau, ex-directeur de la rédaction de La Lettre de l’Expansion, en serait la parfaite illustration. Le tout sans omettre une nécessaire diversité générationnelle – « de 24 à 74 ans » – devenue indispensable, à en croire le dirigeant. Autre axe prioritaire coché sur la feuille de route : la nécessité de rééquilibrer le portefeuille clients. « Un tiers de grandes entreprises françaises, un tiers de sociétés étrangères et un tiers d’acteurs de la tech », synthétise le CEO, soulignant le virage récent pris sur le dernier plan. « Nous avons signé de nombreux clients provenant de l’univers de la tech ces derniers mois », confirme Charlotte Euzen, associée, citant à titre d’exemple Oracle ou Prestashop. « Le but est d’atteindre l’objectif fixé d’ici à 2025 », poursuit-elle. Dans cette optique, Tilder peut également s’appuyer sur un incubateur lancé en 2018 et articulé autour de l’accueil gratuit en résidence pendant un trimestre d’une start-up prometteuse. De quoi légitimer son statut.

Lire aussi : Tilder, la règle et l’exception

En résumé, tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais dans les faits, derrière le discours affûté et les noms ronflants, la situation serait un brin moins favorable. Après plusieurs vagues de départs d’associés ces dernières années, le cabinet a également vu Marie-Virginie Klein, qui officiait comme directrice générale adjointe depuis 2015, partir au printemps pour monter sa propre société de conseil, baptisée Iconic. De quoi faire dire à un fin connaisseur de l’écosystème parisien que les décisions récentes s’apparentent à d’énième sursauts. « Ce turnover ne permet pas de fixer les clients et ce n’est pas un hasard si le cabinet a vu ses positions se réduire année après année auprès du CAC 40, qui constitue le véritable cénacle », analyse-t-il.

Chiffres clés

22

Nombre de membres du board.

23

Nombre de consultants.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.