Communication

Après quelques années à se tourner autour, l’agence Bona fidé franchit le pas et acquiert l’agence Stroïka. Une culture commune et des expertises complémentaires forment le ciment de ce rapprochement.

L’agence de communication corporate Bona fidé (ex-Equancy&Co), fondée en 2008 par Robert Zarader, fait l’acquisition de la toute jeune agence Stroïka. Cette dernière voit le jour en 2018 et se spécialise dans le conseil en stratégie éditoriale et la production de contenus. Avant d’être un mariage d’intérêt économique, c’est avant tout une histoire entre deux hommes. «J’ai rencontré le président de Bona fidé Robert Zarader en 2016, on a très vite sympathisé. Quand j’ai lancé Stroïka avec mes partenaires, il nous a donné des conseils, un peu comme un guide. Au cours de l’année dernière, nous avons commencé à travailler ensemble sur différents projets et nous avons trouvé que ça marchait plutôt bien», résume Arthur de Grave, cofondateur de Stroïka.

Raphaëlle Giniès, directrice générale de Bona fidé, assure que cette intégration n’empêchera pas la marque Stroïka de prospérer : «Nous n’avons pas pour ambition d’écraser l’agence, chacune est capable d’apporter son expertise à l’autre. Nous réalisons un investissement semblable à de la recherche & développement, afin de faire de la communication autrement avec un pôle idée et contenus plus conséquent.» En effet, cette acquisition a été réalisée pour renforcer les pôles Idées & Contenus et Identité & Stratégies de Bona fidé. Sans oublier le portefeuille clients puisque Stroïka a travaillé pour Natixis, Club Med, Maif ou encore le Crédit Coopératif.

Indiscipline 

Au-delà du fait qu’elles soient toutes les deux de petites structures – 34 employés en tout –, elles s’accordent à dire qu’elles portent une forme d’indiscipline, allant même jusqu’à se faire appeler «agence de propagande» chez Stroïka. «L’enjeu autour de cette "propagande", c’est de faire un pas de côté parmi tous les messages que l’on reçoit et de ne pas céder aux modes. Je dirais même que l’on porte une forme de radicalité, c’est-à-dire que l’on tente de revenir à la racine des choses», exprime Arthur de Grave. Un travail auquel s’attèle également l’agence Bona fidé, qui en latin veut dire «ce qui est authentique». Avec une ligne éditoriale accordée, l’agence de Robert Zarader leur ouvre les portes de nouveaux mondes. «Nous possédons une culture du débat public alors nous leur faisons découvrir les appels d’offres publics. Auparavant, ils marchaient principalement sur le bouche-à-oreille», avance la directrice de Bona fidé. Même si les deux agences n'en sont pas à leur premier coup d'essai : elles avaient déjà travaillé ensemble lorsqu'elles avaient gagné la communication interne de Pôle Emploi.

Rebelles un jour, rebelles toujours : ce rapprochement intervient en pleine crise pandémique. N'était-ce pas un peu risqué ? «On rejoint une petite agence, on ne va pas se retrouver dans une tour de La Défense, lance Arthur de Grave. Certes, nous avions pensé notre agence comme une petite unité de choc très spécialisée, qui se caractérise avant tout par un ton et une patte stylistique singuliers. Être petit et agir, c’est bien, mais ça ne peut pas faire de mal de s’agrandir. L’intérêt est d’apporter notre expertise, quand eux nous connecterons sur des métiers différents tels que le médiatraining, la com de crise… »

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