Né fin 2021 de la scission avec Kyndryl, IBM Consulting cible le vaste marché de la transformation digitale des entreprises. Un plan de bataille accéléré qui met l’accent sur la tech et la France. 

Si le nom d’IBM véhicule une image mondialement réputée, celui d’IBM Consulting émerge de plus en plus ces derniers temps. Tout sauf un hasard. « Le conseil a été repositionné au sein d’IBM depuis 18 mois », rappelle Alex Bauer, directeur général d’IBM Consulting France, venu d’Accenture pour cornaquer cette mue décisive. Flashback. En novembre 2021, IBM acte une étape majeure de son histoire en se séparant des activités de services informatiques ayant fait sa gloire dans les années 1990 et représentant plus du quart de son chiffre d'affaires en 2020. Délestée depuis le spin-off de Kyndryl de ses activités dans l'optimisation des installations de serveurs informatiques, IBM n'a pour autant pas renoncé au conseil informatique et digital. Bien au contraire, la société accélère dans ce domaine. Une offensive qui passe par la France.

Première question : comment se positionner face à des concurrents et poids lourds comme Accenture ou Capgemini ? « IBM Consulting fait la synthèse entre l’innovation, la maîtrise technologique ainsi que la compréhension des business et des besoins de transformation des clients », synthétise Alex Bauer, ciblant la nécessité de « passer d’une logique de produit à une logique de service et d’expérience ». « Aujourd’hui, il n’existe plus de stratégie sans technologie, devenue omniprésente », ajoute-t-il. Manière de rappeler que le champ d’action d’IBM Consulting se veut ouvert sur le marché porteur et protéiforme de la transformation digitale. Un segment sur lequel quatre enjeux majeurs se détachent, à en croire ce dernier.

Premièrement, « s’adapter aux nouveaux risques » sur des plans aussi complexes que la cybersécurité, les RH, la relation client ou la supply chain. Deuxième priorité : « accompagner les entreprises pour adapter leurs business models », pointe-t-il à propos notamment des secteurs transports, bancaire et télécoms. Troisième conviction : « appréhender et anticiper les ruptures technologiques », en témoignent le cas ChatGPT et le déploiement récent par IBM de Watsonx, une plateforme pour former, paramétrer et déployer des modèles pré-entraînés et des IA génératives à l’échelle des entreprises. Dernière verticale, devenue un passage obligé : le volet « sustainability », via la mise en place de « roadmaps » pour « aider les entreprises à piloter leur stratégie green »

Accompagnement global

Dans de telles conditions, l’éventail des prospects et clients potentiels s’avère fourni. Raison pour laquelle IBM Consulting, qui œuvre principalement dans le secteur privé (banque-assurance, retail, CPG, luxe, industrie, télécoms...), entend désormais « privilégier l’accompagnement d’un nombre moindre de clients dans leur transformation globale plutôt que de multiplier les missions », concède Alex Bauer, voyant dans le premier prix des entreprises crédibles en matière de communication [décerné en 2023 par l’étude Epoka-Toluna-Harris Interactive en partenariat avec Stratégies pour le secteur Conseil-ESN-Ingénierie] une « reconnaissance de la responsabilité et de la rigueur d’IBM ».  

Chiffres clés 

50 Nombre de partners d’IBM Consulting France. 

2 400 Nombre de collaborateurs d’IBM Consulting France, présent à Paris et en régions.