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Google a annoncé le lancement de son service de gestion de ses préférences publicitaires. Certaines fonctionnalités ont déjà été testées aux Etats-Unis, mais elles seront étendues dans les jours et semaines qui viennent à toute l’Europe. Certaines ne sont qu’un coup d’avance sur la mise en application du Digital Service Act.  

Concrètement, au sein d’une interface simplifiée - et pour le coup très ergonomique -, l’utilisateur pourra avoir accès à divers paramètres permettant de contrôler ses préférences publicitaires, et bloquer des annonceurs ou des catégories d’annonceurs.  

Outre le blocage déjà annoncé il y a quelques semaines des catégories comme l’alcool, les rencontres, la perte de poids, les paris en ligne, la grossesse ou la parentalité, il pourra aussi choisir de ne plus voir certaines publicités portant sur certains sujets, voire des annonceurs entier. Par exemple, les publicités pour les voitures, ou les destinations de vacances. «De très nombreuses catégories sont disponibles pour personnaliser son expérience sur le web», décrit Karin Hennessy, directrice du groupe Ads Privacy pour Google, lors d’une conférence de presse en ligne. A l’inverse, il pourra aussi choisir de favoriser d’autres catégories pour voir plus de publicités sur ce thème. «Les catégories attribuées aux publicités sont définies par Google selon un mix d’IA et de contrôle humain» a précisé Karin Hennessy.

L’utilisateur peut aussi choisir tout simplement d’activer la personnalisation publicitaire ou non, sur la plateforme Google, ou en dehors, pour tous les éditeurs qui utilisent les outils de ciblage Google. Il peut également choisir quelles sources de données issues de Google sont utilisées pour son ciblage publicitaire. Par exemple, choisir de ne pas se baser sur son historique Youtube dans les données utilisées. «Les internautes changent, ils expriment plus de craintes et un désir plus grand de contrôle sur leurs données personnelles», résume Karin Hennessy. La plateforme se voulant très simple à utiliser veut donc redorer son blason auprès des utilisateurs.

Mais le service va encore en delà, et permet pour un internaute de retrouver l’historique des publicités auxquelles il a été confronté0 dans les 30 derniers jours - seulement par les annonceurs vérifiés - ainsi que les informations détaillées de ce dit annonceur. « Imaginez que vous voyez une publicité pour un manteau qui vous intéresse, mais que vous ne reconnaissez pas la marque. Avec cette page, vous pouvez en savoir plus sur cet annonceur avant de visiter son site ou d'effectuer un achat», indique Google.

Mais une autre raison, c’est que depuis Cambridge Analytica, et pour éviter le financement suspicieux des publicités, la loi demandera à toutes les plateformes publicitaires d’offrir un tel service aux internautes. Cette directive fait partie intégrante du Digital Service Act, adopté au printemps par la Commission européenne, et détaillée dans l’article 24, portant sur la transparence de la publicité en ligne. Google se met donc en conformité avec la loi sur ce point ci, plus d’un an avant sa mise en application. A croire que pour le géant, ce point n’était vraiment pas un problème ! 

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