TECH

Semaine noire pour les géants de la tech, qui pour une des rares fois de leur histoire, se sont tous écroulés en bourse après des résultats décevants. Après des mois d’annonces de coupes dans les effectifs ou de gel des recrutements, l’épreuve de l’annonce des résultats trimestriels est enfin arrivée. 

Les marchés ne se sont pas fait attendre pour réagir: : -30% pour Snapchat il y a 8 jours, -7% pour Alphabet, maison mère de Google, idem pour Microsoft et une chute vertigineuse de 20% pour Meta. Ce dernier a présenté sans doute la pire copie de son histoire, avec un chiffre d'affaires à 27,7 milliards de dollars, en chute de 4%, et surtout un bénéfice net à seulement 4,4 milliards de dollars pour le trimestre, qui a perdu la moitié de sa valeur à -52%. Déjà début 2022, les marchés s’étaient inquiétés de voir Mark Zuckerberg annoncé une baisse des utilisateurs de Facebook, mais ils comptaient sur le projet du métavers, et le renaming global en Meta, pour se relancer. Hélas, un crack des cryptos plus tard, le projet à englouti 21 milliards d’euros, pour encore peu de choses de réellement concrète d’un point de vue business.

Sans compter sur l’ATT d’Apple qui plombe les résultats publicitaires de la firme également, les amendes et les multiples procédures en cours. Quoi qu’il en soit, Mark Zuckerberg a assuré que les effectifs de la société n’évolueront pas d’ici la fin 2023. Snapchat également, n'arrive pas à redresser le tire et a continué à décevoir les investisseurs la semaine dernière, encore du fait de l'ATT d'Apple. Le réseau social, malgré une hausse du nombre de ses utilisateurs, a plombé ses résultats par une baisse du revenu par utilisateurs, à 3,11 dollars, son plus bas niveau depuis presque deux ans. Il n'arrive plus à monétiser convenablement son audience.

Inquiétude générale

Mais l’inquiétude, pour le monde de la tech, vient surtout du fait que personne n’est épargné. Les malheurs de Meta, tout le monde s’y attendait. La perspective vient du fait que Google également, via sa maison mère, Alphabet, a également déçu. Le chiffre d’affaires total n’a augmenté que de 6 % d’une année sur l’autre – rien à voir par rapport aux croissances insolentes des dernières années, mais surtout, les revenus publicitaires n’ont augmenté que de 2,5 % sur douze mois. La croissance de 4,3 % du search, n’a qu’à peine suffit à rattraper les baisses décevantes de YouTube (1,9 %) et de la publicité sur le réseau (1,6 %). La première est attaquée de front par les services de streaming, ainsi que par la concurrence de TikTok, qui engloutit une part des investissements publicitaires des annonceurs.

Autre point noir pour la tech, Microsoft, dont la croissance n’est pas aussi forte qu’attendue. La firme enregistre sa plus faible croissance depuis mars 2017 (les bénéfices nets ont chuté de 14 % par rapport à la même période de l’année précédente, atteignant 17,6 milliards de dollars).

Si la plupart des analystes boursiers restent assez confiants dans les valeurs de la tech à long terme, des question se posent à moyens et courts termes, face à une inflation galopante, une hausse des taux d’intérêts qui ralentit les investissements dans le secteur, et une contraction attendue des investissements publicitaire. Cependant, s’il ne faut pas forcément s’inquiéter pour les géants, il n’en reste pas moins qu’ils sont un indicateur sur le secteur.

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