Jeux vidéo

Après trois ans d’absence pour cause de pandémie, la Paris Games Week a fait son grand retour du 2 au 6 novembre porte de Versailles. Un rendez-vous pour les amoureux du jeu vidéo. Reportage.

Mardi 1er novembre. 18 h 30. C’est au Pavillon 1 du Parc des expositions de la porte de Versailles que la Paris Games Week (PGW) s’est installée pour cette onzième édition. 45 000 m2, 117 exposants : le restart de ce rendez-vous incontournable pour les fans de jeux vidéo a commencé avec une soirée d’inauguration. « Nous avons préparé cette édition 2022 en amont, il y a environ sept mois. À ce moment-là, il était encore compliqué de se projeter avec l’incertitude du covid. C’était une prise de risque collective puisque les trois constructeurs (Nintendo, Xbox, Playstation) avaient confirmé leur venue », confie à Stratégies, Nicolas Vignolles, directeur général du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell), qui organise cet événement depuis 2010.

Chaque année à cette période de l'année, ce salon grand public réunit les fanatiques de l’univers du jeu vidéo, et les acteurs du milieu tels que Domingo, Deujna, ou encore Doigby. Sur la scène Fnac, la présidente du Sell, Julie Chalmette, a ouvert le bal en rappelant les objectifs de cet événement. « C’est une grande fête des jeux vidéo, la PGW se veut inclusive, accessible à tous et avec une part de diversité ». Un point que Nicolas Vignolles confirme : « cette édition 2022 est sous le signe du progrès, et notamment sur la qualité de l’accueil. Nous avons installé des zones de repos, des allées plus grandes que les éditions précédentes, des stands gérés par des personnes pour organiser le temps d’attente, et une meilleure accessibilité pour les personnes en situation de handicaps ». Des interprètes ont aussi été mobilisés sur place.

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Pour l’occasion, plusieurs personnalités politiques ont fait le déplacement, à commencer par Jean-Noël Barrot, ministre chargé de la transition numérique et des télécommunications. « La Paris Games Week est le symbole de l’excellence française, c’est une grande fierté pour notre pays », a-t-il dit. Le président de France Esport, Désiré Koussawo, a aussi dévoilé les premiers chiffres du Baromètre annuel réalisé sur le sujet par Médiamétrie, tandis que dans le public, Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture, et Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, ont scuté la cérémonie.

La soirée s'est poursuivie avec la première édition des trophées de l’e-sport, décernés par le jury de France Esport et de sa communauté. Quatorze prix sont décernés, notamment celui de l’événement public de l’année, remis à Kameto pour le KCX2, qui a réuni à Bercy en juin dernier 12 000 fans d'esport.

​​​Autre ambiance de l’autre côté du salon, avec diverses activités et des tests de jeux vidéo, comme Mario Kart, Ragnarok, ou encore Just Dance. Les trois grands constructeurs, Nintendo, Ubisoft et Xbox, sont réunis après trois ans d'absence, avec des stands immanquables de par leur grandeur. Avec une capacité maximale limitée à 25 000 personnes par jour et un seul hall au lieu de trois les éditions précédentes, la PGW 2022 pourrait bien atteindre une fréquentation de 150 000 visiteurs sur cinq jours, contre 317 000 en 2019.

Parmi les nouveautés de cette édition, un stand Discord, ce logiciel de messagerie instantanée souvent utilisé par les joueurs. Des activités y sont proposées et un serveur, ouvert pour l'occasion, permet aux visiteurs de communiquer durant ces cinq jours.

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A côté des grosses licences, une partie rétro gaming a également été installée pour les plus nostalgiques. Enfants comme adultes peuvent y trouver leur bonheur, avec parmi les événements organisés, un concours de bowling sur la Wii le 2 novembre.

Jeudi 3 novembre. 15 h 30. La PGW a déjà bien entamé sa deuxième journée et malgré l'heure, a priori plutôt creuse, des cris de joie et d’excitation se font entendre de tous les coins du salon. Certaines allées sont impraticables en raison de l'affluence devant les stands. Sur celui d'Intel, le streamer Locklear tarde à arriver alors que le public crie son prénom pour le faire rappliquer plus vite. À quelques pas, Doigby anime le stand JBL. Ce n’est plus un salon de jeux vidéo, mais un véritable stade de foot à en croire le brouhaha et la joie des visiteurs.

Sans grande surprise, l’e-sport occupe une place importante dans cette édition 2022, avec la présence de la Team Vitality, premier club d’e-sport français. « Aujourd’hui je fais gagner des goodies et je fais des crêpes au stand Vitality dans le cadre d’une opération avec notre partenaire Aldi, raconte à Stratégies GoB, membre fraichement arrivé dans l'équipe en début d’année. Samedi, je serai de retour pour rencontrer et échanger avec les membres de la communauté. »

Entre 2019, date de la dernière édition, et cette année, le secteur du jeu vidéo a beaucoup évolué. « Grâce à Twitch, on a vu un nouveau public émerger et ça se ressent sur les licences. Le côté amateur s’est largement développé. Mais on se rend compte que les jeux en plus petits comités plaisent davantage », explique GoB, ajoutant que l’e-sport « attire des communautés qui s’intéressent au palmarès et à l’histoire de ces équipes sportives ».

L’après-midi se poursuit sous le signe de cette même bonne humeur, avec une énergie qui ne frémit pas, et avec une odeur incessante de gaufre… Difficile de résister. La fin de la PGW ce week-end s’annonce encore plus sportive avec des places sold out et un programme intense entre la demi-finale de la Coupe de France de League of Legends et les autres activités prévues. Pour Nicolas Vignolles, ce restart n’est que le début de cette aventure. A l'avenir, les objectifs sont de « faire rayonner la PGW à l’international et booster ce rendez-vous B2B pour les studios ».

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