EMPLOI

L’année 2021 avait été particulièrement fructueuse pour le secteur du digital, mais l’année 2022 au global a enregistré un ralentissement. Pour autant, certaines professions tirent encore leur épingle du jeu. Aravati (Humanskill) vient de dévoiler son étude sur les salaires, menée en partenariat avec Figures.

« Après une hausse des salaires du digital de 10,6 % en 2021 puis de 14,2 % au 1er semestre 2022, un réel ralentissement est enregistré. Crise économique, inflation, gel des embauches… Les entreprises repensent leur stratégie marque employeur pour valoriser la mobilité interne et capitaliser sur la formation de leurs collaborateurs. Cela va par conséquent stopper la flambée des salaires pour rééquilibrer la donne en 2023 », explique Hymane Ben Aoun, fondatrice d’Aravati, qui publie une étude sur les salaires du digital.

Si les salaires se sont envolés en 2021 pour atteindre des montants records au 1er semestre 2022, la tendance semble donc bel et bien s’inverser. Mais à quoi est donc dû ce ralentissement ? Plusieurs facteurs peuvent en réalité expliquer cette baisse, notamment l’incertitude économique, qui pousse les recruteurs à revoir leurs politiques de rémunération en mettant ainsi un coup d’arrêt à l’envolée des salaires. Ou encore la diminution significative des levées de fonds, les financeurs préférant sécuriser leurs investissements, ce qui a provoqué la baisse des recrutements au sein des start-up, qui ne dynamisent plus le marché.

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En revanche, le rapport d’Aravati fait état de certains métiers qui eux continuent de voir leurs salaires s’envoler. Il s’agit de tout ce qui concerne l’UX, l’UI, l’expérience client et la data. La hausse moyenne des salaires est ici de 13 %. Le premier domaine est marqué par la volonté des entreprises de promouvoir une expérience client de plus en plus personnalisée, et le second, par un intérêt croissant pour les postes qui gravitent davantage autour de l’intelligence de l’analyse plutôt que de l’automatisation et de l’algorithmique.

« Cette tendance se traduit par une spécialisation des métiers (Data Steward, Expert AdTech, etc.) également manifeste du côté product avec l’émergence de Product Managers spécialisés dans les API, le no-code, la data product », explique l’étude. Dans cette catégorie, les salaires ont d’ailleurs augmenté de 14 %, tout comme dans le secteur de l’e-commerce caractérisé par une forte demande dans les marketplaces. Enfin, c’est l’IT qui a connu la plus importante hausse de salaire, avec une moyenne de 16 %, en raison notamment des compétences en « javascript » très recherchées. Toutefois, la montée en puissance du no-code va progressivement contribuer à réduire la voilure…

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