Écologie

Nicholas Mouret, cofondateur et CEO de Greenmetrics, revient sur sa nouvelle solution de mesure d'empreinte carbone du parcours client, et les problématiques associées. 

Après votre levée de fonds de novembre 2021, vous lancez une solution de mesure d’impact carbone du parcours client. Quelle différence avec la précédente ? 

NICHOLAS MOURET. Notre première solution consiste à mesurer l’empreinte carbone à l’intérieur de l’entreprise. Les équipements utilisés, l’usage qui en est fait dans les services etc. Ici, nous nous situons au niveau du client final. Nous mesurons l’empreinte liée à l’activité d’un site internet, et à chacune de ses interactions : le canal d’arrivée, le type de campagne digitale, les informations remontées via Google Analytics, Adobe ou Content Square, le lieu de provenance de la visite, de l’hébergement du site... Et nous observons en temps réel les différentes carbonisations liées à la production de l’électricité, pour effectuer ensuite des recommandations. On va donc aider à piloter la stratégie en intégrant l’impact carbone du numérique.  

Sur quelle grille vous basez-vous ?  

Nous étions partis au départ sur plusieurs référentiels, l’Ademe, par exemple, mais tous sont très orientés comptabilité carbone. Alors nous avons mis en place notre propre comité scientifique. Avec Romain Rouvoy de l’Inria, spécialisé en frugalité numérique, et Olivier Corradi, fondateur d’Electricity Map, qui permet d’avoir l’impact carbone de la production d’électricité en direct. Au total, cela nous donne une précision plus fine que les référentiels classiques.  

En quoi travailler sur l’impact carbone améliore le ROI des entreprises ? 

Nos recommandations viennent appuyer des indicateurs de performances web. Le temps de téléchargement, le nombre de pages... Des standards d’amélioration du taux de conversation. Bien sûr, ce n’est pas lié directement, mais si une marque s’intéresse à cette démarche, il ne faut pas oublier qu’elle aura également des clients plus engagés.  

70% de l’impact du numérique se situe dans le terminal et non sur les services associés. En quoi votre solution est-elle si utile ?  

Aujourd’hui, les 30% dont on parle sont les plus facilement réductibles. On peut travailler sur le reconditionnement, mais si on veut changer les choses, il faut s’attaquer à Apple, Samsung... C’est bien plus complexe. Nous ne fermons pas les yeux et avons toujours voulu prendre en compte les deux. D’ailleurs, notre première solution, interne à l’entreprise, intègre des recommandations sur les hardwares. Cette nouvelle solution, sur le parcours client, est aussi un produit d’appel, pour attirer les entreprises vers notre produit plus classique.

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