Nouvelles technologies

La Maison Blanche a invité les dirigeants d’entreprises très avancées dans l’intelligence artificielle à venir ce 4 mai pour une «discussion franche sur les risques» liés à ces technologies, avec plusieurs membres du gouvernement.

« Notre objectif est d’avoir une discussion franche sur les risques actuels et à court terme que nous percevons dans les développements de l’IA », indique l’invitation consultée par l’AFP ce 2 mai. Le gouvernement veut aussi envisager « des mesures à prendre pour réduire ces risques et d’autres façons de travailler ensemble pour nous assurer que le peuple américain bénéficie des avancées dans l’IA tout en le protégeant des dangers ».

D’après la Maison Blanche, les quatre patrons américains - Sam Altman pour OpenAI, Dario Amodei pour Anthropic, Satya Nadella pour Microsoft et Sundar Pichai pour Google - ont confirmé leur participation. Le président Joe Biden a « clairement » dit le mois dernier que ces entreprises « devaient s’assurer que leurs produits sont sûrs avant de les mettre à disposition du grand public », mentionne l’invitation.

Un responsable de la Maison Blanche a précisé que le gouvernement voulait insister sur la nécessité « d’innover de façon responsable, éthique et digne de confiance ». Des entretiens sont aussi en cours avec divers chercheurs, sociétés et ONG pour nourrir la réflexion sur l’IA. Cette technologie est très présente au quotidien depuis des années, des algorithmes de recommandation sur les réseaux sociaux aux logiciels de recrutement et à de nombreux appareils ménagers haut de gamme.

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Mais le succès fulgurant cet hiver de ChatGPT, l’interface d’IA générative d’OpenAI, une start-up largement financée par Microsoft, a lancé une course à des systèmes toujours plus intuitifs et performants qui suscitent un enthousiasme et des inquiétudes d’une ampleur nouvelle. Surtout quand Sam Altman, le patron d’OpenAI, parle de l’avènement prochain de l’IA dite « générale », quand les programmes seront « plus intelligents que les humains en général ».

Geoffrey Hinton, considéré comme l’un des pères fondateurs de l’IA, a mis en garde lundi contre « de profonds risques pour la société et l’humanité » dans une interview au New York Times après avoir démissionné de son poste chez Google. En matière de régulation, l’Europe espère à nouveau montrer la voie avec un règlement ad hoc, comme elle l’avait fait avec la loi sur les données personnelles.

La Maison Blanche a publié fin 2022 un « plan pour une Déclaration des droits sur l’IA », un bref document qui énumère des principes généraux tels que la protection contre les systèmes dangereux ou faillibles.

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