Médias sociaux 

Dans un post Facebook, publié mardi 15 février, Mark Zuckerberg a évoqué la transformation de son groupe et ses nouvelles valeurs, alors que les accusations à son encontre, autour des données personnelles notamment, ne manquent pas. 

Rapidité, vision sur le long-terme et respect doivent guider les employés de Meta ou «metamates» (les «copains de Meta»), a indiqué mardi 15 février Mark Zuckerberg, le fondateur et patron du géant des réseaux sociaux, dont la réputation a été ternie par de nombreux scandales.

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Sur son profil Facebook, il a listé des nouvelles valeurs censées incarner la transformation lancée avec le nouveau nom adopté à l'automne, Meta. «Nous avons rédigé les valeurs de l'entreprise en 2007. Elles se sont révélées très durables, mais beaucoup de choses ont changé», a-t-il souligné.

«Nous avons maintenant une communauté globale et un impact très étendu. Et nous sommes maintenant une société du métavers, nous construisons le futur des connexions sociales», a-t-il ajouté. Le métavers désigne un potentiel futur d'internet, une sorte d'univers parallèle accessible notamment via des équipements de réalités augmentée et virtuelle.

Le dirigeant avait annoncé ce changement alors que Facebook traversait l'une des pires crises de son histoire, quand une lanceuse d'alerte, Frances Haugen, a accusé son ex-entreprise de «faire passer les profits avant la sécurité» de ses utilisateurs.

Après divers scandales liés au non-respect de la confidentialité des données, et alors que les autorités enquêtent sur de possibles infractions au droit de la concurrence, ce nouveau nom a été interprété comme une tentative de faire diversion vis-à-vis des problèmes de Facebook et Instagram.

Aux Etats-Unis, Meta vient d'ailleurs d'accepter de payer 90 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites dans une énième action de groupe pour non-respect de la vie privée des utilisateurs, un dossier datant de plus de dix ans.

Le géant des réseaux sociaux était accusé d'avoir, via des cookies suivi à la trace des utilisateurs dans leur navigation sur internet, même après leur déconnexion de la plateforme, pour récolter des données à des fins de ciblage publicitaire.

L'accord soumis lundi 14 février pour approbation dans une cour californienne prévoit que les 90 millions soient versés aux plaignants qui prouveront qu'ils ont été affectés par ce pistage. Et Meta s'engage à isoler et détruire toutes les informations personnelles concernées, récoltées en 2010 et 2011.

«Vivre dans le futur»

«Agir vite», «se concentrer sur l'impact sur le long terme», «construire des choses géniales», «vivre dans le futur», «être direct et respecter ses collègues» sont désormais les principes des «metamates», au lieu de «Soyez audacieux» et «concentrez-vous sur l'impact».

Jusqu'à présent, le groupe américain s'était attiré les foudres de nombreux élus, associations et autorités, tout en réalisant des performances économiques qui ravissaient Wall Street. Mais il a récemment déçu les investisseurs avec un bénéfice net en baisse au quatrième trimestre 2021 et un nombre d'utilisateurs qui stagne.

En réaction, Mark Zuckerberg a souligné que la construction du métavers, coûteuse, allait prendre du temps. «Bien que la direction soit claire, notre chemin n'est pas encore parfaitement défini», avait-il déclaré aux analystes lors d'une conférence téléphonique le 2 février.

Meta a en outre annoncé mardi 15 février que le «news feed» de Facebook («fil d'actualités»), qui vient d'être lancé en France, devenait le «feed». La plateforme, qui se voit régulièrement reprocher de propager la désinformation, essaie depuis la dernière élection présidentielle américaine de s'éloigner des contenus politiques pour se concentrer sur les échanges entre proches et communautés d'intérêt. 

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